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« Succession », ou le monde selon les Roy

Comédie de bureau déguisée en tragédie shakespearienne, la série de Jesse Armstrong revient pour une troisième saison.

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Publié le 17 octobre 2021 à 19h00, modifié le 18 octobre 2021 à 10h29

Temps de Lecture 3 min.

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« Succession », une série télévisée satirique créée par Jesse Armstrong pour HBO.

Série. Sans star ni effets spéciaux, la série la plus excitante du moment est une comédie de bureau déguisée en tragédie familiale, une version shakespearienne de The Office.

Un juteux cliffhanger avait laissé les fans pantois en fin de saison 2, et il aura fallu attendre presque deux ans − Covid-19 oblige − pour que Succession revienne sur les écrans de HBO. En France, la troisième saison est diffusée sur OCS à partir du lundi 18 octobre.

Suivie par environ un million de téléspectateurs aux Etats-Unis à chaque épisode, Succession n’est pas tant un carton d’audience − on est loin de Game of Thrones et de son final à vingt millions − qu’un succès critique porté par un public friand de séries d’auteur. Le show cumule les récompenses aux Golden Globes et aux Emmy Awards et a permis à une poignée d’acteurs, confidentiels jusque-là − exception faite de Brian Cox, briscard du théâtre anglais −, de se révéler.

Ecriture tranchante et nerveuse

Observation distanciée d’une famille de puissants d’origine britannique, la série navigue de penthouses en yachts luxueux, de jets privés en manoirs anglais, mais ne descend jamais dans la rue. Le cœur de l’intrigue porte sur l’incapacité de Logan Roy (Brian Cox), patriarche octogénaire de l’empire médiatique Waystar Royco, à passer la main à l’un de ses quatre enfants − trois garçons et une fille − que sa rudesse a rendus profondément instables.

« A partir du moment où on s’est rendu compte que de plus en plus de gens regardaient la série, la pression s’est installée, confiait son créateur, l’Anglais Jesse Armstrong, lors d’une rencontre avec la presse, fin septembre. Comment continuer sans se répéter ? »

L’originalité de Succession tient en effet moins à son sujet qu’à son écriture tranchante et nerveuse, à son ton profondément satirique. La série compte d’ailleurs, parmi ses géniteurs, plusieurs talents issus de la comédie, de Jesse Armstrong lui-même, à Will Ferrell, qui produit la série, ou encore Adam McKay, qui en a signé le pilote.

Sans jamais citer Donald Trump − la série a été mise en production avant son élection −, Succession s’inscrit, depuis ses débuts, dans un contexte fictionnel proche de la réalité.

Il sera question, dans cette saison 3, de l’influence des Roy sur une élection présidentielle à venir, mais le sujet ne fait l’objet que d’un seul épisode sur les sept que la presse a pu visionner. « Les enjeux sont surtout des enjeux de personnages, avec une dimension psychologique sans être psychologisante, et, surtout, sans le rythme faiblard que peut avoir une chronique », souligne le scénariste Eric Benzekri, créateur de la série de Canal+ Baron noir.

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