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« Splann ! » : le journalisme d’investigation prend des accents bretons

Le média d’investigation en ligne gratuit, accessible en français et en breton, veut faire de l’information un bien public.

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Publié le 17 février 2021 à 16h50, modifié le 18 février 2021 à 08h43

Temps de Lecture 2 min.

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Inès Léraud, cofondatrice de « Splann ! », à Maël-Pestivien (Côtes-d’Armor), en novembre 2017.

« Redonner confiance aux lecteurs », « développer des preuves d’indépendance », « donner des gages à ceux qui financent l’info », « renouveler nos pratiques journalistiques », « prendre le temps d’enquêter ». A la croisée de ces désirs exprimés par une poignée de journalistes installés dans l’ouest de la France, Splann ! (« clair », « lumineux »), un nouveau média d’investigation en ligne dont les contours épousent ceux de la Bretagne, a fait son apparition, lundi 15 février, sur Internet.

Fondé sur le modèle de son parrain Disclose, notamment à l’origine de révélations sur la pédophilie dans le sport amateur, Splann ! considère l’information comme « un bien public » à mettre à la disposition de tous. La lecture des enquêtes sur le site sera donc gratuite, tandis que d’autres médias, payants ou non (presse quotidienne régionale, radios et télévisions locales, pure-players), publieront les travaux réalisés par des journalistes pigistes rémunérés par l’association, en fonction de partenariats noués au coup par coup.

Aucun article ne se profile encore à l’horizon du site accessible en français et en breton, mais le premier est attendu pour le mois de mars, promet Sylvain Ernault, journaliste, membre bénévole du comité éditorial.

Campagne de financement participatif

Prolifération des algues vertes, toute-puissance de l’industrie agroalimentaire, luttes sociales et environnementales… Le champ des investigations attendues n’étonnera pas ceux qui connaissent le travail de la marraine du média, Inès Léraud, autrice avec Pierre Van Hove de l’implacable BD-enquête Algues vertes, l’histoire interdite (éditions Delcourt, 2019). Auréolée de récompenses, la journaliste a montré qu’en « s’implantant sur un territoire et en le sillonnant à fond », il est possible d’explorer des sujets « qui ne sont plus traités, par lassitude, parce qu’ils sont sortis des radars, ou pour des raisons plus inavouables ».

En juin 2020, rappelle le site, une lettre ouverte du collectif de journalistes bretons Kelaouiñ avait d’ailleurs protesté contre les entraves faites au travail d’investigation et appelé au « respect de la liberté d’informer sur l’agroalimentaire en Bretagne et ailleurs ».

Une campagne de financement participatif a été lancée, lundi 15 février, et vise à atteindre, dans un premier temps, 30 000 euros. « Avec cette somme, nous pourrons financer environ trois enquêtes en 2021 », estime Sylvain Ernault. Seuls ces dons, dont sont exclus les entreprises privées, les partis politiques et les institutions publiques, permettront le financement des investigations que le public pourra suggérer. Au-delà des faits qu’il espère mettre au jour, Splann ! s’engage à mesurer l’impact de leur révélation. « Nous ne voulons pas sortir des infos, puis passer à la suite, insiste Sylvian Ernault. Nous voulons nous donner les moyens pour qu’elles aient une portée », qu’elle soit politique, judiciaire ou sociale.

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