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La rédaction de « Challenges » craint l’arrivée de Nicolas Bazire au conseil d’administration

La possible nomination du « M. Médias de Bernard Arnault » provoque des remous. LVMH doit d’abord participer à une augmentation de capital de 8 millions d’euros du groupe de Claude Perdriel.

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Publié le 04 mars 2021 à 10h37

Temps de Lecture 2 min.

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Nicolas Bazire, à gauche, directeur du développement de LVMH, à la sortie du tribunal, à Paris, le 15 juin 2020.

Rien n’est encore signé, mais la perspective de l’entrée prochaine de LVMH dans le groupe Challenges provoque déjà des remous à la rédaction de l’hebdomadaire. En montant au capital du groupe de presse de Claude Perdriel, le géant du luxe envisagerait de placer deux administrateurs : Pierre Louette, le PDG du groupe Le Parisien-Les Echos, et Nicolas Bazire, le directeur du développement de LVMH, surnommé le « M. Médias » de Bernard Arnault, le PDG, comme l’a révélé la Lettre A, une information confirmée au Monde.

C’est en tout cas ce qui se murmure au sein de la rédaction, où plusieurs personnes ont eu vent du « souhait de Nicolas Bazire » de faire partie l’aventure. Contacté à ce sujet, LVMH n’a pas retourné nos appels. Car, pour l’heure, rien n’est encore officiel. Et, de son côté, Claude Perdriel échafaude une autre organisation. « Plutôt qu’un conseil d’administration, j’ai proposé la création d’un comité de direction de trois personnes, indique l’homme de presse. Il serait composé de moi-même, quelqu’un que je nommerais, qui serait soit Vincent Beaufils [directeur de la rédaction de Challenges], soit Philippe Menat [directeur général]. LVMH, qui aurait un siège, ne m’a pas encore fait de retour sur cette proposition. Ils ne m’ont pas parlé de Nicolas Bazire. Mais c’est quelqu’un qui a mon amitié. »

« Une rédaction divisée »

Une précision qui ne rassurera pas tout le monde au sein de l’hebdomadaire. « Autant Pierre Louette est légitime, autant Nicolas Bazire nous pose un énorme problème », insiste un journaliste. Sa condamnation à cinq ans de prison, dont trois ferme, et 300 000 euros d’amende, prononcée en juin 2020 dans le procès Karachi, où il était poursuivi pour complicité et recel d’abus de biens sociaux, fait office d’épouvantail. « Même s’il a fait appel de sa condamnation et qu’il reste présumé innocent, c’est colossal », ajoute notre interlocuteur.

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Lors d’un comité social et économique (CSE), jeudi 18 février, les élus ont fait connaître leur « ferme opposition » à cette perspective, suivis, le 2 mars, par la SDJ de Challenges, « si cette nomination était confirmée », indique l’un de ses membres. Un journaliste se rassure, cependant : « Nicolas Bazire ne serait qu’administrateur, sans pouvoir sur le titre », estime-t-il. « Entre ceux qui disent que l’on ne pourra plus rien écrire et ceux qui s’en fichent, la rédaction est divisée », remarque un autre.

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