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Renault, Veolia et Solvay unis dans le recyclage des métaux pour les batteries

Les trois groupes ont annoncé, jeudi, la création d’un consortium pour réutiliser au moins 95 % du cobalt, du nickel et du lithium dans la fabrication de batteries neuves.

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Publié le 18 mars 2021 à 19h48, modifié le 19 mars 2021 à 07h34

Temps de Lecture 2 min.

Des batteries de voiture au lithium dans une usine de la province chinoise du Jiangsu,d dans l’est de la Chine, le 12 mars 2021.

Le véhicule électrique commence seulement à monter en puissance, mais les industriels pensent déjà au recyclage et à la valorisation de ce qui en fait le cœur : la batterie. Et, plus précisément, les trois métaux stratégiques qu’elle contient, le cobalt, le nickel et le lithium. Renault, Veolia et le chimiste belge Solvay ont annoncé, jeudi 18 mars, la création d’un consortium pour réutiliser au moins 95 % de ces métaux dans la fabrication de batteries neuves.

Jusqu’à présent, Renault travaillait sur la deuxième vie des batteries, un des axes de reconversion de son usine historique de Flins (Yvelines). Le constructeur veut aller plus loin dans le cadre d’une « boucle fermée » où la quasi-totalité des métaux stratégiques d’origine seront extraits et séparés, purifiés et réutilisés dans des batteries neuves. Il a ainsi rejoint le consortium Veolia-Solvay créé en septembre 2020.

Pour ce projet, le maillon de la chimie est capital. « Elle a un rôle fondamental à jouer pour fermer la boucle de l’économie circulaire, explique Martin de la Garde de Saignes, vice-président exécutif solutions minières de Solvay. Il est essentiel que ces métaux aient un très haut niveau de pureté », pour répondre aux exigences de qualité des fabricants de batteries neuves.

Une usine pour préparer l’avenir

Depuis des mois, Veolia et Solvay mettent au point, en laboratoire, des procédés qui vont être développés dans une « unité pilote » du géant de la gestion de l’eau et des déchets. Cette étape préindustrielle, qui permettra de valider technologies et process industriels, doit être suivie, en 2024-2025, de la construction d’une usine consacrée au traitement à grande échelle de ces batteries en fin de vie, nombreuses à la fin de la décennie : Renault table sur cent millions de véhicules électriques en circulation dans le monde, dix fois plus qu’aujourd’hui.

L’enjeu est évidemment écologique. Les constructeurs automobiles doivent réduire l’empreinte environnementale de leurs véhicules électriques, moins vertueux qu’on ne le croit, selon de nombreuses études. Les métaux ainsi recyclés seront plus « verts » que ceux que l’on extrait des mines d’Indonésie, de Nouvelle-Calédonie et de République du Congo, ou les salars de Bolivie pour le lithium, et transportés à l’autre bout du monde pour y être traités.

Dans dix ans, de grandes quantités de batteries hors d’usage constitueront des « mines » riches de centaines de milliers de tonnes de nickel, de lithium et de cobalt, prévoit le consortium. Elles sécuriseront l’approvisionnement des usines de batteries que PSA ou Volkswagen, très dépendants des fabricants asiatiques, vont bâtir sur le Vieux Continent pour y retrouver un peu de souveraineté industrielle perdue.

Le consortium veut travailler avec les fabricants de batteries, et son ambition est forte : 25 % du marché européen dans cette filière. « Il sera ouvert, et il ne traitera pas seulement les batteries de Renault », prévient Jean-Philippe Hermine, directeur stratégie et environnement de la marque au losange. Tout en rappelant que les constructeurs continuent de travailler sur une réduction de la quantité de métaux stratégiques intégrés dans les batteries.

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