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« Se poser la question de jeter l’éponge, c’est terrible » : les entrepreneurs face à la tentation de l’abandon

Plus d’un an après le début de la crise liée au Covid-19, de nombreux dirigeants s’interrogent sur une cessation de leur activité, pour retrouver un statut de salarié. Mais sauter le pas est psychologiquement difficile et parfois financièrement impossible.

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Publié le 17 avril 2021 à 01h19, modifié le 17 avril 2021 à 07h52

Temps de Lecture 5 min.

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« Personnellement et psychologiquement, c’est un poids en moins. Je ne passe plus mes journées devant mon ordinateur, en me demandant comment je vais payer mes factures. C’était un métier passion, je l’ai exercé pendant vingt-cinq ans, mais, pour moi, désormais, l’événementiel, c’est terminé. » Martial Berger fait partie de ces entrepreneurs à bout de souffle qui ont préféré, après un an de crise, poser les crayons et passer à autre chose.

Ce passionné de musique et d’image, qui travaillait autant pour des réceptions privées que pour des événements comme le Tour de France, gagne désormais sa vie comme manutentionnaire en intérim. Un soulagement, paradoxalement. Sa société, MB Prod, est en sommeil. Il s’apprête à licencier ses deux salariés et l’entreprise sera liquidée en juin, « s’il ne se passe toujours rien » sur le front des concerts, spectacles et autres festivals, ajoute-t-il, avec une vague nuance d’espoir.

Le choix de Martial Berger, d’autres l’ont fait, dans un contexte parfois moins douloureux. Laetitia Tarabelli, à la tête de Bubbly Event, organisait des événements culturels ou des expositions temporaires, souvent pour le compte d’entreprises. Entre les salles fermées, les rassemblements interdits et les budgets de « communication corporate » (promotion de l’image d’une entreprise en interne) revus à la baisse, elle a vite compris qu’elle avait mangé son pain blanc. « Cet hiver, je me suis dit : cela fait huit mois que je me bats, à un moment, je vais m’épuiser physiquement et mentalement. Il a fallu dire stop pour mon bien-être. »

Soutien de l’Etat

Le hasard faisant – parfois – bien les choses, Mme Tarabelli reçoit, le jour de son 50anniversaire, un coup de fil providentiel : une amie lui parle du projet de start-up de son frère, un nouveau concept de salons virtuels pour rapprocher viticulteurs, négociants et cavistes, en l’absence des traditionnels événements. Il y a une place à prendre pour s’associer dans le projet. Tentant… « [Mais] il m’a fallu un mois pour me décider à les rejoindre », concède la quinquagénaire. Finalement, elle saute le pas. Désormais chargée d’aider les clients de VinoVirtual à organiser leurs événements, elle a mis Bubbly en sommeil. « Nous sommes quatre dans ma nouvelle entreprise, on forme une belle équipe…, confie-t-elle. Je crois que j’ai maintenant fait le deuil de mon ancienne société. Voir au jour le jour, c’est au moins une chose que le Covid m’aura apprise. »

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