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Covid-19 : engagée dans la course au vaccin, la biotech française Valneva est portée par le Royaume-Uni

La société nantaise a engrangé les commandes outre-Manche et vise désormais une cotation au Nasdaq américain.

Par  (Nantes, correspondant)

Publié le 19 avril 2021 à 12h45, modifié le 19 avril 2021 à 17h34

Temps de Lecture 3 min.

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Les locaux de Valneva, à Saint-Herblain (Loire-Atlantique), le 30 juillet 2020.

En ce mois d’avril, Franck Grimaud ne sait plus où donner de la tête. Un bon point pour l’agenda du directeur général de la société Valneva, dont le siège se trouve à Saint-Herblain, en périphérie de Nantes (Loire-Atlantique) : le voici assujetti à une cure de silence médiatique imposée par la Securities and Exchange Commission, le gendarme américain de la Bourse, après que son entreprise a déposé, samedi 10 avril, un document d’enregistrement en vue de sa cotation au Nasdaq.

Trois jours auparavant, Valneva, qui compte 600 salariés répartis dans six pays, s’était déjà placée sous le feu des projecteurs, en annonçant le succès des premières phases de l’étude clinique de son candidat vaccin contre le Covid-19. Baptisé VLA2001, le programme « a été bien toléré et aucun problème de sécurité n’a été identifié » au cours de l’essai mené sur 153 adultes sains, âgés de 18 à 55 ans. L’entreprise s’attelle au lancement, d’ici à la fin du mois, d’un essai clinique de phase 3 conduit sur 4 000 patients au Royaume-Uni.

Né en 2013 de la fusion du laboratoire nantais Vivalis et de la société Intercell (Autriche), Valneva a opté pour la conception d’un vaccin inactivé, c’est-à-dire un traitement contenant des agents infectieux du virus qui, rendus inoffensifs, sont capables de déclencher une réponse du système immunitaire. Cette technique a déjà été éprouvée par Valneva « pour l’élaboration d’un vaccin contre l’encéphalite japonaise, qui assure un taux de protection de 98 % », indiquait M. Grimaud au Monde, en janvier 2021.

Mais nul n’est prophète en son pays. Ainsi, faute de trouver les financements suffisants en France, la société s’est tournée vers le Royaume-Uni aux premières heures de la pandémie. Dès l’été 2020, le ministère britannique de la santé a payé une commande ferme de 60 millions de doses du candidat vaccin, livrables à la fin de 2021, et financé la construction d’une nouvelle unité de production à Livingston (Ecosse), qui sera opérationnelle en juin. Le contrat s’est même étoffé : le Royaume-Uni mise actuellement sur 100 millions de doses, et a signé une option pour 90 millions de doses supplémentaires d’ici à 2025. Un contrat final qui s’élèverait à 1,4 milliard d’euros.

« Formidable potentiel »

En cas de succès, la France et l’Europe passeront après, à un prix moins avantageux. « Le Royaume-Uni a pris tous les risques depuis le départ, et n’a pas hésité à injecter les crédits qui ont permis de financer le développement des essais cliniques et nos capacités de production », fait-on valoir du côté de Valneva. « La France a manqué son premier vaccin anti-Covid », rugit Christelle Morançais, présidente de la région des Pays de la Loire. Fustigeant le manque de réactivité de l’Etat, l’élue Les Républicains rappelle qu’avec le préfet de région de l’époque, Claude d’Harcourt, elle a écrit un courrier, le 9 juin 2020, à Agnès Pannier-Runacher, ministre déléguée chargée de l’industrie, « pour l’alerter sur le formidable potentiel de Valneva ».

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