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Face au Covid-19, l’idée d’une taxation des plus riches fait son chemin à travers le monde

La crise sanitaire a accru les inégalités et vidé les caisses des Etats, posant la question d’une hausse des impôts. Mais faut-il taxer les plus fortunés ? le capital ? les profits ? Les économistes divergent.

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Publié le 29 avril 2021 à 05h07, modifié le 29 avril 2021 à 20h59

Temps de Lecture 5 min.

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Pour lutter contre les effets de la crise liée au Covid-19, les vaccins pharmaceutiques, qu’ils se nomment Pfizer, Moderna ou Spoutnik V, ne suffiront pas. L’ordonnance rendue, le 1er avril, par le Fonds monétaire international (FMI), dans son rapport sur les finances publiques, est sans appel : une autre « vaccination mondiale s’impose d’urgence », et elle consiste en « une injection d’égalité pour tous » face aux conséquences de la crise. Dans cette seringue-là, ni ARN messager ni molécules chimiques, mais une potion amère pour certains : celle de la fiscalité.

Le FMI cite au rang des remèdes envisageables l’augmentation de la progressivité de l’impôt, l’alourdissement de l’impôt sur les successions et les donations ainsi que de la fiscalité foncière, l’impôt sur les « excédents de bénéfices des entreprises », voire l’instauration ou la restauration d’un impôt sur la fortune. De plus, « pour aider les pays à répondre aux besoins de financements liés à la pandémie », les dirigeants pourraient examiner la possibilité d’une « contribution temporaire au titre de la reprise post-Covid-19, prélevée sur les hauts revenus ou sur la fortune », suggère l’institution financière, qui sort du costume de gardienne de l’orthodoxie libérale dont elle a longtemps été créditée.

42 milliardaires français

De fait, la note du FMI survient dans un contexte où l’idée de taxer les riches pour compenser le coût de la crise fait son chemin, sur fond de changement radical de politique économique aux Etats-Unis. A la mi-avril, l’économiste français Thomas Piketty avait appelé, dans Le Monde, à la mise en place d’un impôt mondial de 2 % sur les grandes fortunes supérieures à 10 millions d’euros, qui permettrait de rapporter 1 000 milliards d’euros par an.

Dans le même temps, le magazine Forbes annonçait que trois petits nouveaux avaient fait leur entrée dans le club des milliardaires français, désormais composé de 42 heureux membres, totalisant à eux seuls plus de 510 milliards de dollars (423 milliards d’euros) de patrimoine.

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Enfin, l’Observatoire des multinationales estime, dans une note publiée le 27 avril, que les groupes du CAC 40 s’apprêtent à verser 51 milliards d’euros, soit plus de la moitié du budget de plan de relance français, aux actionnaires. Alors, faut-il puiser dans ce qui semble être un bas de laine inépuisable pour aider les victimes économiques de la crise ?

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