Cet article vous est offert
Pour lire gratuitement cet article réservé aux abonnés, connectez-vous
Vous n'êtes pas inscrit sur Le Monde ?

Ascoval et Hayange : le groupe Liberty Steel cherche des repreneurs éventuels

Le groupe britannique « a commencé, par prudence, à explorer des options de vente », dans le cas où il ne trouverait pas de financement pour sauver l’aciérie Ascoval et l’usine de rails d’Hayange.

Le Monde avec AFP

Publié le 08 mai 2021 à 22h37, modifié le 10 mai 2021 à 09h45

Temps de Lecture 2 min.

Le drapeau de Liberty Steel flotte au-dessus de l’aciérie de Dalzell, en Ecosse, le 8 avril 2016.

Moins d’un an après avoir racheté les sites français de Saint-Saulve (Nord) et d’Hayange (Moselle), le groupe sidérurgique Liberty Steel a lancé la recherche de repreneurs, a-t-on appris, samedi 8 mai, auprès de l’entreprise. Le groupe britannique, dans la tourmente à cause des difficultés de son propriétaire, le magnat de l’acier Sanjeev Gupta, reste toutefois en quête de financement pour sauver les deux sites.

« Nous restons confiants dans notre capacité à sécuriser de nouveaux financements », mais, « dans le même temps, nous avons commencé, par prudence, à explorer des options de vente pour ces entreprises et nous inviterons les parties intéressées à soumettre des offres », a fait savoir le groupe dans une déclaration transmise à l’Agence France-Presse (AFP), confirmant des informations du Financial Times.

Lire aussi Article réservé à nos abonnés Un possible changement d’actionnariat en vue chez Ascoval

Liberty Steel, propriétaire notamment de l’aciérie Ascoval, située à Saint-Saulve, et de l’usine de rails d’Hayange, est confronté à des difficultés, dans le sillage du dépôt de bilan de la société britannique de financement Greensill. Cette dernière est un important financeur de la maison mère de Liberty Steel, GFG Alliance, propriété de l’homme d’affaires indo-britannique Sanjeev Gupta.

L’entreprise a mandaté la banque Rothschild pour ce projet de cession, ont fait savoir à l’AFP plusieurs sources concordantes.

Vingt millions d’euros à trouver

« Pour l’instant, Sanjeev Gupta cherche toujours à se refinancer, mais officiellement on se met en condition pour une mise en vente s’il ne trouve pas les fonds nécessaires pour maintenir Hayange et Ascoval », a réagi à l’AFP Grégory Zabot, élu CFDT du site d’Hayange. « Les deux processus sont en parallèle », a-t-il ajouté, craignant surtout que cela ne repousse – voire annule – des investissements prévus à l’été sur le site.

L’Etat a annoncé, à la fin de mars, qu’il allait débloquer un prêt de 20 millions d’euros à Ascoval pour permettre à l’aciérie, à l’histoire déjà mouvementée, de payer les salaires et de poursuivre l’activité. Mais selon Nacim Bardi, délégué CGT du site, Liberty Steel doit encore trouver 20 millions d’euros supplémentaires.

« Au moment où on a eu le CSE extraordinaire [le 29 avril], Liberty n’était pas vendeur, Liberty était toujours à la recherche des 20 millions. Après, peut-être que la donne a changé, si maintenant il est vendeur, tant mieux. (…) Nous, on veut un nouveau repreneur », a-t-il affirmé à l’AFP. « Etant donné la vigueur du marché de l’acier et la grande qualité des produits que nous faisons, nous restons confiants dans notre capacité à sécuriser de nouveaux financements », affirme samedi Liberty Steel.

Contacté, le ministère de l’économie n’a pas souhaité faire de commentaire. Outre Liberty Steel, la faillite de Greensill a aussi mis en difficulté d’autres activités de la galaxie Gupta en France. Les trois équipementiers automobiles appartenant au groupe Alvance ont été placés en redressement judiciaire à la fin d’avril.

Il s’agit des sites Alvance Poitou Fonte et Alvance Aluminium Poitou, situés à Ingrandes (Vienne), ainsi que d’Aluminium Wheels, situé à Diors près de Châteauroux (Indre), qui totalisent environ 850 salariés. Pour éviter sa liquidation et donner le temps de trouver un repreneur, l’Etat a octroyé au début de mai un prêt de 10 millions d’euros à la société Alvance.

Le Monde avec AFP

L’espace des contributions est réservé aux abonnés.
Abonnez-vous pour accéder à cet espace d’échange et contribuer à la discussion.
S’abonner

Contribuer

Réutiliser ce contenu

Lecture du Monde en cours sur un autre appareil.

Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil à la fois

Ce message s’affichera sur l’autre appareil.

  • Parce qu’une autre personne (ou vous) est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil.

    Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil à la fois (ordinateur, téléphone ou tablette).

  • Comment ne plus voir ce message ?

    En cliquant sur «  » et en vous assurant que vous êtes la seule personne à consulter Le Monde avec ce compte.

  • Que se passera-t-il si vous continuez à lire ici ?

    Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connecté avec ce compte.

  • Y a-t-il d’autres limites ?

    Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant à des moments différents.

  • Vous ignorez qui est l’autre personne ?

    Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe.

Lecture restreinte

Votre abonnement n’autorise pas la lecture de cet article

Pour plus d’informations, merci de contacter notre service commercial.