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Face à la flambée des prix de l’énergie, les Européens de plus en plus divisés

Face à l’augmentation des coûts du gaz et de l’électricité, les Vingt-Sept s’opposent sur les mesures à prendre. Cette crise relance le débat sur la relation avec la Russie.

Par  (Bruxelles, bureau européen)

Publié le 26 octobre 2021 à 19h13, modifié le 27 octobre 2021 à 08h19

Temps de Lecture 5 min.

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La commissaire européenne à l’énergie, Kadri Simson, et le ministre slovène des infrastructures, Jernej Vrtovec, à Luxembourg, le 26 octobre 2021.

Face à la flambée des prix de l’énergie et à la question des dispositions à prendre afin d’en alléger la facture et de ne pas compromettre la reprise économique après la crise du Covid-19, les Vingt-Sept apparaissent de plus en plus divisés. A court terme, ils savent tous que l’Europe ne peut rien et que seules des actions au niveau national sont envisageables. D’ailleurs, dix-neuf d’entre eux, dont la France, les Pays-Bas, l’Espagne ou l’Italie, ont déjà décidé de baisses de taxes et subventions diverses. A plus longue échéance, en revanche, ils ne partagent pas le même diagnostic. Le conseil des ministres européens de l’énergie, mardi 26 octobre, a, une nouvelle fois, mis en lumière ces divisions entre trois camps. Et on voit mal sur quel terrain un compromis pourrait être construit.

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D’un côté, les pays du nord de l’Union européenne (UE), qui voient dans l’envolée actuelle des prix de l’énergie un phénomène purement conjoncturel, défendent, dès lors, le statu quo. Ni le marché européen de l’électricité ou du gaz ni les mesures prises pour lutter contre le réchauffement climatique dans le cadre du Green Deal n’y sont pour quelque chose, expliquent, dans une déclaration commune, publiée lundi 25 octobre, l’Autriche, l’Allemagne, le Danemark, l’Estonie, la Finlande, l’Irlande, le Luxembourg, la Lettonie et les Pays-Bas.

A l’inverse, la France, l’Espagne, la Grèce, la Roumanie et la République tchèque préconisent une refonte du marché du gaz passant par une meilleure coordination des approvisionnements – voire un stockage ou des achats en commun –, et une réforme du marché de l’électricité, au fonctionnement « aberrant », comme l’a souvent dit le ministre français de l’économie, Bruno Le Maire. « Chaque hausse de 1 euro par mégawattheure du prix du gaz naturel représente un surcoût, au niveau des factures d’électricité, de 2,7 milliards d’euros pour les consommateurs européens », a écrit Madrid, dans une communication sur le sujet, lundi soir.

Dépendance au gaz étranger

Aujourd’hui, le prix de l’électricité est indexé sur celui des sources d’énergie d’appoint, qui permettent d’éviter toute rupture d’approvisionnement, c’est-à-dire, le plus souvent, des centrales à gaz ou à charbon. La France, qui tire 70 % de sa production de ses centrales nucléaires, ou l’Espagne, qui a beaucoup investi dans les renouvelables, souhaitent que ce prix intègre, d’une manière ou d’une autre, le coût de production – moins élevé dans leur cas – du pays où elle est fabriquée.

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« Cette proposition n’a aucun sens pour les autres pays européens qui produisent leur électricité à partir du gaz », confie un diplomate. Particulièrement touchée par l’envolée de l’électricité, l’Espagne demande pour sa part à la Commission, si une réforme structurelle n’était pas engagée, d’envisager un système qui permettrait à un Etat membre, dans des cas de figure exceptionnels, de s’abstraire de ce fonctionnement.

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