Les meilleures cartes son externes USB

Comparatif « Wirecutter ». Les cartes son externes permettent de brancher des micros et des instruments à un ordinateur pour les enregistrer. Nous avons testé 9 cartes son USB aux alentours de 150 euros siglés Focusrite, PreSonus, Native Instruments et autres, à la recherche du meilleur choix.

Par Daniel Varghese et Franck Mée Publié le 25 mai 2019 à 20h01, modifié le 21 décembre 2023 à 16h33

Temps de Lecture 16 min.

SARAH KOBOS / WIRECUTTER

Réalisé aux États-Unis, ce test a été initialement publié en anglais sur le site Wirecutter. Vous pouvez le lire en version originale ici.

ARTICLE MIS À JOUR LE 19 AVRIL 2019 : Nous avons mis à jour ce guide afin de clarifier quelques passages sur l’alimentation fantôme.

Si vous êtes musicien et souhaitez vous mettre sérieusement à enregistrer vous-même votre travail, il vous faut une carte son USB afin de connecter vos instruments, et n’importe quel micro à votre ordinateur, voire votre iPad, et enregistrer plusieurs pistes en même temps. Nous avons testé neuf interfaces audio et sommes arrivés à la conclusion qu’elles enregistrent toutes un son limpide, mais que la Focusrite Scarlett 2i2 propose la meilleure combinaison de caractéristiques, de mobilité et de facilité d’utilisation.

Focusrite Scarlett 2i2

La meilleure carte son USB deux canaux

La 2i2 propose un design intuitif dans un boîtier léger qui se connecte à n’importe quel ordinateur ou iPad.

*Au moment de la publication, le prix était de 157,00€

La Focusrite Scarlett 2i2 est notre carte son USB favorite pour les musiciens qui veulent enregistrer jusqu’à deux pistes à la fois sur ordinateur. Grâce à la disposition logique de ses entrées et de ses molettes de réglage, la 2i2 est facile à installer et à utiliser afin d’enregistrer des voix et des instruments électriques ou acoustiques sur n’importe quelle station de travail. L’interface fonctionne avec des équipements sous iOS, macOS et Windows, et est accompagnée de versions de logiciels d’enregistrement appréciés des utilisateurs. Sa conception compacte et légère permet de la prendre facilement avec soi dans un sac à dos ou une valise et de partir en session d’enregistrement. La 2i2 n’a pas d’interface MIDI, mais à moins d’avoir beaucoup de vieux instruments MIDI à disposition, ça ne devrait pas être un gros problème.

PreSonus AudioBox iTwo

Un design fonctionnel et une interface MIDI intégrée

La PreSonus AudioBox iTwo est généralement simple d'emploi et intègre une interface MIDI qui la rend compatible avec du matériel ancien.

*Au moment de la publication, le prix était de 109,70€

Si la Focusrite 2i2 est indisponible ou si vous avez beaucoup de matériel ancien équipé de prises MIDI à cinq broches, la PreSonus AudioBox iTwo est une excellente alternative. Elle offre la même compatibilité avec un iPad et la même portabilité que la 2i2, mais ses avertisseurs qui signalent le dépassement de niveau audio maximum son plus petits, et son panneau frontal est moins intuitif, ce qui la rend un peu plus difficile à utiliser.

NOTRE CHOIX PLUS TECHNIQUE

Native Instruments Komplete Audio 6

Une carte son fantastique au design unique

La Komplete Audio 6 utilise un design unique qui facilite l’installation et l’utilisation par rapport aux autres cartes son USB que nous avons testées. Elle est toutefois plus chère et a un nombre d’entrées excessif pour beaucoup d’utilisateurs.

*Au moment de la publication, le prix était de 285€

La Native Instruments Komplete Audio 6 offre tous les avantages de la Focusrite 2i2, y compris des diodes d’avertissement de dépassement du niveau sonore bien lisibles, et la compatibilité macOS/Windows/iOS. Mais elle propose également une interface MIDI intégrée ainsi que deux entrées et sorties lignes symétriques supplémentaires. Son design unique, qui place toutes les diodes de surveillance sur la face supérieure, la rend un peu plus facile à installer et à utiliser que les autres modèles testés. Ces caractéristiques supplémentaires la rendent également un peu lourde à notre goût, mais si vous comptez principalement l’utiliser dans un home studio et avez l’utilité des entrées supplémentaires, il s’agit d’une excellente montée en gamme.

Notre sélection des meilleures cartes son USB

Le test complet

Pourquoi nous faire confiance ?

À qui s’adressent ces cartes son ?

Comment nous avons choisi

Comment nous avons testé

Notre premier choix de carte son : Focusrite Scarlett 2i2

Des défauts bien pardonnables

Notre deuxième choix de carte son : PreSonus AudioBox iTwo

Un choix plus technique : Native Instruments Komplete Audio 6

Ce que nous attendons

La concurrence

Sources

Pourquoi nous faire confiance ?

Rédacteur chez Wirecutter, Daniel Varghese couvre les rubriques audio vidéo et maison connectée. Il utilise des interfaces audio USB depuis l’adolescence (il enregistrait alors le groupe du lycée), et continue à s’en servir pour ses activités de musicien et producteur de podcast.

Daniel a demandé l’aide de Will Marshall, un multi-instrumentiste basé à Brooklyn qui dispose de son propre studio, afin de tester les interfaces lors de la dernière mise à jour de ce guide.

À qui s’adressent ces interfaces ?

Si vous venez de commencer à enregistrer ou à produire de la musique, vous n’avez peut-être pas besoin d’une carte son. Avec un logiciel gratuit comme Apple GarageBand, un microphone USB abordable branché directement sur votre ordinateur, et éventuellement un contrôleur MIDI, vous pouvez obtenir une qualité suffisante pour partager votre musique avec vos amis et votre famille.

Cependant, lorsque vous serez prêt à faire passer vos enregistrements à l’étape supérieure, vous vous rendrez compte des limites de cette installation. Vous ne pouvez utiliser que des microphones USB (qui ont souvent du mal à enregistrer clairement instruments et voix). Vous ne pouvez capturer qu’un canal à la fois. Si d’aventure vous souhaitiez immortaliser simultanément votre chant et votre guitare, ce qui peut donner un enregistrement plus naturel, vous ne pourrez pas rajouter des filtres à chaque canal séparément. Si vous grattez accidentellement le mauvais accord, vous devrez rechanter la partie concernée.

Une carte son USB vous donne la flexibilité de l’enregistrement simultané de plusieurs pistes, en utilisant peu ou prou n’importe quel micro existant. Elle permet également d’enregistrer les instruments disposant d’une sortie 6,35 mm, comme les guitares électriques, que l’on branche directement sur l’interface au lieu de placer un micro USB en face de l’amplificateur.

Comment nous avons choisi

Il existe des interfaces audio USB aux caractéristiques très variées, certains modèles étant capables d’enregistrer 16 canaux, voire plus, simultanément. Pour ce guide, nous nous sommes concentrés sur les modèles qui permettent d’enregistrer deux sources séparées à la fois, parfois appelés interfaces 2x2. Elles sont idéales pour les débutants : compactes et faciles à transporter, elles ne demandent pas d’alimentation autre que celle fournie par la connexion USB de votre ordinateur.

Sur la base de nos recherches et de nos connaissances, nous avons estimé qu’il faudrait aux débutants une interface USB disposant d’au moins deux entrées XLR, acceptant aussi bien les microphones (avec la possibilité de fournir une alimentation fantôme aux micros à condensateur) que des sources ligne/instrument. Après avoir établi une liste des interfaces disponibles dotées de telles caractéristiques (grâce à Amazon, Sweetwater et Musician’s Friend), nous avons utilisé les critères suivants pour décider quelles interfaces demander et comment concevoir nos tests.

Facilité d’utilisation : la qualité primordiale d’une carte son USB est son ergonomie. Vous ne devriez pas avoir besoin de déchiffrer le mode d’emploi juste pour la connecter à votre ordinateur. Brancher un micro ou un instrument, régler l’amplification et surveiller le niveau du signal doit être simple. Nous avons été particulièrement attentifs à l’emplacement des diodes d’indication d’écrêtage du signal, qui signalent le dépassement du niveau sonore maximal, ainsi qu’aux interrupteurs de l’alimentation fantôme.

Compatibilité avec iOS : toutes les interfaces audio doivent être compatibles avec macOS et Windows. Les iPad sont cependant devenus des outils très appréciés pour capturer des prestations musicales et faire des enregistrements sans traîner un ordinateur portable ; nous avons donc considéré que la compatibilité avec iOS était une caractéristique appréciable. Brancher une carte son USB à un iPad nécessite l’achat d’adaptateurs externes. Si vous ne comptez votre carte son uniquement chez vous, reliée à un ordinateur, ce point est moins important.

Mobilité : si vous comptez utiliser l’interface hors de votre home studio, vous devrez lui trouver une place dans votre sac à dos ou votre valise. Nous avons choisi en priorité les modèles pesant moins d’un kilo et faciles à transporter dans leur boîte d’origine, afin de ne pas avoir besoin d’un sac de transport dédié.

Logiciel fourni : la plupart des interfaces audio sont livrées avec un logiciel de station audio numérique, bien souvent une version « lite », bridée, des programmes utilisés par les professionnels tels qu’Ableton, ProTools ou StudioOne. Nous apprécions l’inclusion d’un tel logiciel, comme celle d’ajouts logiciels et de plug-ins instrumentaux gratuits, mais nous n’y avons pas accordé une trop grande importance dans nos recommandations. Nous estimons que quiconque est prêt à acheter une interface USB possède sans doute déjà un logiciel d’enregistrement à son goût.

Qualité sonore : nos tests ont invariablement montré que la qualité du son n’est pas un élément de distinction fondamental entre les interfaces. La plupart des modèles disponibles actuellement sont capables d’un enregistrement précis, sans bruit, avec un échantillonnage sur 24 bits à une fréquence de 96 kHz. Nous avons considéré qu’il s’agissait là d’une bonne base, puisque cela permet d’enregistrer du son avec une plage de fréquences plus large et un niveau de détail supérieur à ce que l’oreille humaine peut réellement capter.

Support d’entrées/sorties MIDI : si vous avez un instrument équipé d’une sortie MIDI et ne disposez pas d’un adaptateur pour le brancher directement sur votre ordinateur, il faudra que votre carte son supporte cette prise spécifique à cinq broches. La plupart des contrôleurs et instruments MIDI modernes se connectent directement en USB. De fait, si vous commencez juste à monter votre studio avec de l’équipement neuf, ne vous inquiétez pas pour ce point. Aussi, nous n’avons pas considéré le support du MIDI comme une caractéristique indispensable.

Nous avons trouvé neuf interfaces correspondant à nos critères, dont la Tascam 2 x 2 (notre favorite précédente), la PreSonus AudioBox iTwo (notre second choix précédent), la PreSonus AudioBox USB 96, la Focusrite 2i2, la Behringer U-Phoria UMC204HD, la Native Instruments Komplete Audio 6 et la Zoom U-24. Nous avons également testé la Tascam 4 x 4 et la Focusrite 6i6, mais nous avons finalement décidé que celles-ci correspondaient à une catégorie de produits différente, que nous envisageons de tester ultérieurement.

Toutes les interfaces que nous avons essayées utilisent une prise USB type B standard, et étaient livrées avec un câble USB type A (le plus courant sur les ordinateurs) vers type B. Nous n’avons testé aucune interface dotée de ports Thunderbolt ou USB-C.

Comment nous avons testé

Will Marshall a enregistré des extraits de morceaux sur chaque interface à l’aide de son alto et de sa basse électrique.

J’ai enrôlé Will Marshall, un multi-instrumentiste new-yorkais, pour m’aider à noter la conception des cartes son, et leur qualité sonore. Dans son studio personnel, nous avons enregistré deux extraits audio sur chaque interface. Le premier était un morceau de violon alto joué par Will, enregistré à l’aide d’un micro à condensateur Studio Projects B-1, qui exige une alimentation fantôme. Le second, également interprété par Will, était un morceau de basse électrique, l’appareil étant branché directement à l’interface par un câble d’instrument standard de 6,35 mm. Déballer, brancher et régler toutes les interfaces les unes après les autres m’a rendu hypersensible aux petites différences de conception entre les divers modèles.

Après notre session, j’ai exporté les enregistrements de chaque interface au format WAV puis les ai envoyés à un groupe d’employés de la branche audio/vidéo de Wirecutter afin d’évaluer la qualité sonore générale. Ce groupe se composait des chefs de rubrique Lauren Dragan et Chris Heinonen, des rédacteurs en chef Adrienne Maxwell et Geoff Morrison, et du rédacteur Brent Butterworth. Sans savoir quel enregistrement correspondait à quelle interface, ils ont établi un classement par ordre de qualité générale. En examinant les résultats, nous n’avons trouvé aucune différence de qualité notable.

Pour vérifier ces impressions subjectives, Brent et moi avons réalisé une analyse spectrale rapide à l’aide d’un bruit rose sur chaque modèle. Tous ont donné une mesure plate, confortant notre idée qu’il n’y avait pas de différences sonores notables entre les diverses interfaces.

Enfin, j’ai branché chaque interface sur un iPad (6e génération) à l’aide d’un hub USB-C pour vérifier la compatibilité avec iOS. Je me suis également assuré que chacune fonctionnait avec un iPad plus ancien, à condition d’acheter l’adaptateur adéquat. Vous pouvez utiliser l’adaptateur Lightning vers USB avec un hub USB alimenté ou encore l’adaptateur Lightning vers USB 3 avec n’importe quel câble USB alimenté à votre disposition.

Notre premier choix : Focusrite Scarlett 2i2

Focusrite Scarlett 2i2

La meilleure carte son USB deux canaux

La 2i2 propose un design intuitif dans un boîtier léger qui se connecte à n’importe quel ordinateur ou iPad.

*Au moment de la publication, le prix était de 157,00€

La Focusrite Scarlett 2i2 est notre carte son USB favorite pour les musiciens qui veulent commencer à enregistrer sérieusement leur travail. Grâce à la disposition logique des entrées et des molettes de réglage ainsi qu’à son signal lumineux d’écrêtage intuitif, la 2i2 est facile à installer pour enregistrer des voix et des instruments acoustiques ou électriques, quel que soit le poste de travail audio numérique avec lequel vous choisirez de l’utiliser. Les préamplificateurs intégrés fournissent une alimentation pour les microphones à condensateurs et l’interface logicielle est compatible avec macOS, Windows et iOS.

La disposition des entrées et des molettes de la Scarlett 2i2 est simple et intuitive. Chaque entrée se trouve à proximité immédiate de la molette d’amplification correspondante, ce qui fait que vous ne commettrez jamais l’erreur de monter le signal sur la mauvaise entrée et de ruiner un enregistrement. Le petit sélecteur en façade bascule de l’enregistrement d’un micro à celui d’un instrument. Le bouton de l’alimentation fantôme a, lui, un emplacement pratique à l’avant, ce qui vous évitera de le chercher à chaque fois que vous voudrez utiliser un micro à condensateur.

Et surtout, chaque signal lumineux d’écrêtage de la 2i2 est en forme d’anneau, placé autour de la molette d’amplification correspondante. Ainsi, vous verrez toujours si le signal d’une entrée souffre de distorsion (la lumière vire à l’orange, puis au rouge), sans craindre que la molette ou votre main vienne bloquer la vue. Cette implémentation de l’indispensable avertissement d’écrêtage est l’une des meilleures sur toutes les interfaces testées, à des lieues d’autres modèles où les diodes étaient petites ou peu lisibles.

Quand le signal d’entrée est trop fort, l’indicateur d’écrêtage annulaire de la Scarlett 2i2 vire au rouge.

La Scarlett 2i2 pèse moins de 700 grammes : une seule des interfaces que nous avons testées est plus légère. Elle est donc facile à transporter sur le terrain, si vous voulez enregistrer hors de votre studio personnel. Sa boîte étant assez petite et facile à emporter, vous n’aurez sans doute pas besoin d’un boîtier de transport séparé.

La boîte de la Scarlett 2i2 est presque aussi petite que l’interface elle-même : elle est facile à emporter dans un sac à dos ou une valise pour les sessions d’enregistrement nomades.

Si vous n’avez pas déjà de station de travail audio à votre goût, la Scarlett 2i2 est livrée avec des versions légèrement bridées de deux logiciels de station audionumérique : Ableton Live Lite (qui vous limite à l’enregistrement de huit pistes) et ProTools First (qui ne vous laisse gérer que seize pistes). Le set inclut également quelques plug-ins d’effets et d’instruments, qui s’avèrent amusants à utiliser lors de projets musicaux. Focusrite ne propose pas de logiciel breveté pour iOS, mais nous nous sommes aperçus que la 2i2 fonctionnait avec n’importe quel logiciel basique que nous avons essayé, y compris la version mobile de GarageBand. Tant que vous avez les adaptateurs nécessaires, il sera facile de brancher la 2i2 sur un iPad.

La façade de la Scarlett 2i2 propose la disposition la plus intuitive de toutes les interfaces audio testées.
Le dos de la Scarlett 2i2.

Lors de nos tests d’écoute en aveugle, la qualité sonore n’a pas permis de distinguer une carte son USB plutôt qu’une autre. Nos panélistes n’ont pas obtenu de consensus pour déterminer quelle interface offrait le meilleur son, et nos tests sur un bruit rose ont confirmé le manque de différences entre les interfaces. L’enregistrement sur 24 bits à 96 kHz de la 2i2 était comme nous l’espérions, dépourvu de bruit ou de distorsion parasite.

Des défauts bien pardonnables

La Focusrite Scarlett 2i2 est une excellente carte son, mais il lui manque un élément légèrement gênant. Contrairement à nombre d’autres interfaces à deux canaux testées, la 2i2 ne dispose pas d’entrées ni de sorties MIDI à cinq broches. La plupart des nouveaux contrôleurs MIDI, y compris tous ceux que nous recommandons, se branchent en USB. Cependant, si vous avez un ancien instrument doté d’une prise MIDI cinq broches, vous devrez vous procurer un adaptateur. Si vous avez plusieurs instruments MIDI traditionnels, envisagez plutôt la PreSonus AudioBox iTwo.

Notre deuxième choix : PreSonus AudioBox iTwo

PreSonus AudioBox iTwo

Un design fonctionnel et une interface MIDI intégrée

La PreSonus AudioBox iTwo est généralement simple d’emploi et intègre une interface MIDI qui la rend compatible avec du matériel ancien.

*Au moment de la publication, le prix était de 110€

Si la Focusrite Scarlett 2i2 n’est pas disponible ou si vous avez besoin d’une interface MIDI intégrée, la PreSonus AudioBox iTwo est une excellente alternative. Elle offre la même mobilité et la même compatibilité iOS, macOS et Windows que la 2i2, et ses préamplificateurs ont une puissance suffisante pour supporter les micros à condensateurs. L’AudioBox iTwo comporte également une entrée et une sortie MIDI cinq broches, ce qui la rend compatible avec du matériel ancien. Cependant, la disposition des éléments en façade n’est pas aussi intuitive que celle de la Focusrite 2i2 et les diodes d’écrêtage sont plus petites et difficiles à déchiffrer.

Les entrées et les molettes de l’AudioBox iTwo sont clairement libellées, mais les indicateurs d’écrêtage à droite des molettes sont un peu petits.

Dans l’ensemble, l’AudioBox iTwo est assez facile d’emploi. Les entrées et les molettes de réglage sont clairement libellées et vous pouvez facilement savoir quelle molette règle l’entrée 1 ou l’entrée 2. Pour passer de l’enregistrement d’un instrument à un microphone, il suffit d’appuyer sur le bouton frappé d’une guitare électrique sur chaque entrée. Cependant, ces touches sont situées en bas de la façade de l’interface, ce qui complique quelque peu leur accès, et les diodes d’écrêtage sont petites et difficiles à lire à notre goût. Ceci dit, rien de cela ne devrait entraver la réussite d’une session d’enregistrement. Nous apprécions le fait que, comme la Focusrite 2i2, l’AudioBox iTwo dispose d’un bouton proéminent en façade pour l’alimentation fantôme.

L’AudioBox iTwo est livrée dans une boîte plutôt petite, assez facile à glisser dans un sac à dos ou une valise pour les sessions d’enregistrement nomades.

La mobilité n’est pas un problème avec l’AudioBox iTwo : elle pèse moins de 700 grammes, à peu près comme la 2i2. PreSonus a conçu ses deux applications de station audio numérique pour iPad. CaptureDuo est gratuite, mais vous limite à enregistrer deux pistes par projet. Capture for iPad coûte 10,99 € mais vous permet d’enregistrer jusqu’à 32 pistes. Les deux applis permettent d’envoyer des projets vers StudioOne Artist, la version livrée avec l’AudioBox iTwo du logiciel pour ordinateur de PreSonus. Cela vous offre une grande flexibilité pour utiliser l’interface avec un iPad, à condition d’avoir les bons adaptateurs.

La façade de l’AudioBox iTwo.
Le dos de l’AudioBox iTwo dispose d’une entrée et d’une sortie MIDI cinq broches, d’une sortie USB type B, d’un port USB et de sorties son pour brancher l’interface à un haut-parleur.

Outre la disposition des commandes et des prises, la principale différence entre l’iTwo et la 2i2 est que la première dispose d’une interface MIDI. Si vous avez beaucoup d’instruments qui se branchent sur des prises MIDI à cinq broches et ne possédez pas encore d’interface MIDI vers USB, c’est une caractéristique nécessaire.

Un choix plus technique : Native Instruments Komplete Audio 6

NOTRE CHOIX PLUS TECHNIQUE

Native Instruments Komplete Audio 6

Une carte son fantastique au design unique

La Komplete Audio 6 utilise un design unique qui facilite l’installation et l’utilisation par rapport aux autres cartes son USB que nous avons testées. Elle est toutefois plus chère et a un nombre d’entrées excessif pour beaucoup d’utilisateurs.

*Au moment de la publication, le prix était de 285€

La Native Instruments Komplete Audio 6 offre tout ce que nous aimons sur la Focusrite Scarlett 2i2, y compris des avertisseurs d’écrêtage clairs, la compatibilité macOS, Windows et iOS, et des préamplificateurs de micros puissants. Elle dispose, en plus, d’une interface MIDI et de deux entrées et sorties lignes symétriques. Elle profite aussi d’un design unique, toutes les diodes d’indications se trouvant sur le dessus : il est ainsi un peu plus facile que sur d’autres modèles de voir toutes les informations utiles pour régler l’interface. Ces avantages l’alourdissent un peu trop à notre goût, mais si vous pensez l’utiliser essentiellement dans un studio fixe, c’est un prix à payer raisonnable pour une conception plus pratique. Nous ne pensons pas que ces caractéristiques et ce coût supplémentaires soient nécessaires pour la plupart des utilisateurs, mais si vous n’avez pas de problème d’argent, c’est une excellente montée en gamme.

Les diodes d’indication d’écrêtage des quatre entrées sont situées sur le dessus de la Komplete Audio 6.

Contrairement aux autres interfaces que nous avons testées, la Komplete Audio 6 sépare les indicateurs de leurs molettes respectives. Cela peut paraître contre-intuitif, mais à l’usage nous nous sommes aperçus que cela simplifie les réglages et les ajustements à la volée. Au lieu de vous installer devant l’interface pour voir si un signal sature, vous pouvez la surveiller de n’importe où.

Les entrées de la Komplete Audio 6 comportent un petit mécanisme qui facilite l’extraction des câbles XLR.

Contrairement aux autres interfaces que nous avons sélectionnées, la Komplete Audio 6 comporte des loquets sur les prises des entrées XLR. Vous devez ainsi pousser un petit taquet pour libérer le câble du micro. Ces prises à verrous sont standards sur le matériel audio professionnel, le loquet empêchant tout débranchement accidentel du câble. La Focusrite 2i2, la PreSonus AudioBox iTwo et toutes les autres interfaces que nous avons testées pour ce comparatif utilisent des prises sans verrou, ce qui permet au câble de se libérer avec une traction relativement faible. Nous apprécions également le fait que les loquets permettent de détacher un câble d’une seule main. En effet, sur les modèles à prises non verrouillées, il faut généralement tenir l’interface d’une main et tirer la prise de l’autre.

Tous les indicateurs lumineux de la Komplete Audio 6 sont situés sur le dessus de l’interface. Ainsi, ils sont faciles à voir sous tous les angles.

La Komplete Audio 6 n’est toutefois pas dépourvue de défauts. Le bouton pour activer l’alimentation fantôme est situé derrière l’interface, ce qui le rend légèrement plus difficile à trouver. Cela dit, au moins, il est placé vers le haut et complètement au bord : d’autres modèles demandent en plus de tâtonner à la recherche d’un petit interrupteur perdu au milieu du dos de l’interface.

Avec presque un kilo, la console pèse un peu plus lourd que la FocusRite Scarlett 2i2 et la PreSonus AudioBox iTwo. Ce n’est probablement pas un souci si vous l’emportez dans une valise, mais cela peut la rendre moins intéressante pour quelqu’un devant souvent la transporter entre son domicile et un lieu d’enregistrement extérieur.

La Komplete Audio 6 est un peu plus grande et plus lourde que les autres modèles testés, mais elle reste relativement nomade.

La Komplete Audio 6 ne propose aucune application audio pour iPad, mais il s’est avéré qu’elle fonctionne sans problème avec GarageBand. Elle inclut également moins de logiciels que la concurrence : elle se contente de plusieurs plug-ins instrumentaux, de Cubase LE 9 (que vous pouvez aussi télécharger gratuitement chez Steinberg) et de Traktor LE 3 (la version « lite » du logiciel de DJ de la marque). Il aurait été bien que l’interface soit accompagnée d’outils un peu plus universels, tels que des versions allégées de ProTools et Ableton, mais ce n’est, selon nous, pas rédhibitoire.

Ce que nous attendons

Native Instruments a annoncé deux interfaces durant le salon NAMM 2019 : la Komplete Audio 1 et la Komplete Audio 2. La première n’offre pas la souplesse que nous pensons indispensable à un débutant : si vous voulez enregistrer deux sources à la fois, une entrée doit utiliser un micro et l’autre une ligne. La seconde, en revanche, est prometteuse. L’essentiel de l’information visuelle est placé sur le dessus de l’interface, soit une disposition similaire à la Komplete Audio 6, que nous avons trouvée plus pratique à installer et à utiliser que les autres interfaces essayées. Nous pensons donc tester la Komplete Audio 2 prochainement.

La concurrence

Pour cette version du guide, nous avons testé les interfaces suivantes, sans les recommander :

La Tascam 2 x 2 était notre précédent premier choix. C’est toujours une carte son parfaitement fonctionnelle, en particulier si vous ne comptez jamais la sortir de votre studio. Cependant, étant donné qu’elle pèse plus d’un kilo et que sa boîte ne tient pas facilement dans un sac à dos ou une valise, il est plus difficile de voyager avec elle qu’avec une Focusrite 2i2 ou une PreSonus AudioBox iTwo. Nous n’apprécions pas non plus l’obligation pour les utilisateurs de Windows d’installer des pilotes séparés afin d’utiliser leur interface sur leur équipement.

La PreSonus AudioBox USB 96 souffre de plusieurs problèmes de conception qui en compliquent l’utilisation. Les molettes de réglage sont placées dans un ordre étonnant : celle de l’entrée 1 est à droite de celle de l’entrée 2. À plusieurs reprises, je me suis aperçu que je tournais la mauvaise commande. En outre, la prise casque est à l’arrière : vous aurez peut-être besoin d’un câble plus long pour l’utiliser confortablement.

La Behringer U-Phoria UMC204HD souffre d’une conception surchargée, avec des entrées, des molettes, des boutons et des petits labels qui nous ont demandé un peu plus de temps pour comprendre comment nous en servir. Les choses importantes, telles que les petits indicateurs d’écrêtage et l’interrupteur de l’alimentation fantôme (caché quelque part au dos de l’interface), sont difficiles à trouver. Nous n’avons pas non plus réussi à la faire fonctionner avec GarageBand sur notre iPad : la tablette reconnaissait l’interface, mais ne voyait pas le son arriver.

La Zoom U-24 est difficile à installer et à régler du fait de sa conception : tout, à part l’interrupteur général, est sur le dessus. Il faut donc se tenir au-dessus de l’interface et se glisser autour des câbles de micros et d’instruments pour accéder aux molettes. De plus, celles-ci fonctionnent à l’envers : au lieu de les tourner dans le sens des aiguilles d’une montre pour augmenter le gain, il faut tourner dans l’autre sens. C’est peut-être cohérent lorsqu’elle est utilisée avec les enregistreurs fabriqués par Zoom, mais nous avons trouvé cela un peu agaçant.

Nous avons testé et éliminé les interfaces suivantes lors de tests antérieurs :

La Steinberg UR22mkII supporte un échantillonnage jusqu’à 192 kHz, mais les molettes entassées en façade et l’interrupteur de l’alimentation fantôme caché au dos la rendent peu pratique à utiliser.

À moins de 50 euros, la Behringer U-Phoria UM2 semblait être un choix d’entrée de gamme trop beau pour être vrai, avec à la fois des entrées micros et instruments. Hélas, sa qualité de construction est médiocre.

Sources

  1. Alexander Briones, The Best Budget Audio Interfaces - 2 Channels, Gearank, 16 décembre 2015
  2. Alexander Briones, The Best iPad Audio Interfaces, Gearank, 18 février 2016
  3. Chris Korff, Spotlight : Audio Interfaces, Sound on Sound
  4. Barry Watson, PreSonus AudioBox iOne & iTwo, Sound on Sound

Lecture du Monde en cours sur un autre appareil.

Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil à la fois

Ce message s’affichera sur l’autre appareil.

  • Parce qu’une autre personne (ou vous) est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil.

    Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil à la fois (ordinateur, téléphone ou tablette).

  • Comment ne plus voir ce message ?

    En cliquant sur «  » et en vous assurant que vous êtes la seule personne à consulter Le Monde avec ce compte.

  • Que se passera-t-il si vous continuez à lire ici ?

    Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connecté avec ce compte.

  • Y a-t-il d’autres limites ?

    Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant à des moments différents.

  • Vous ignorez qui est l’autre personne ?

    Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe.

Lecture restreinte

Votre abonnement n’autorise pas la lecture de cet article

Pour plus d’informations, merci de contacter notre service commercial.