Les meilleurs stylos 3D

Comparatif « Wirecutter ». Les stylos 3D rendent l’impression 3D plus ludique, plus nomade et moins coûteuse. Nous avons testé une dizaine de modèles destinés à tous les niveaux, des professionnels aux débutants en passant par les enfants, issus des catalogues de 3Doodler, 3Dsimo et Mynt3D. Voici nos choix.

Publié le 25 février 2021 à 19h00, modifié le 04 mai 2023 à 15h38

Temps de Lecture 18 min.

WIRECUTTER / SIGNE BREWSTER

Ce test a été réalisé aux États-Unis et a été initialement publié en anglais sur le site Wirecutter. Vous pouvez le lire en version originale ici.

Si vous aimez les travaux manuels, ou si vous exercez une profession qui nécessite la réalisation fréquente de maquettes, comme l’architecture, un stylo 3D peut être un outil à la fois utile et amusant pour « dessiner » des objets en trois dimensions. Nous avons dédié 35 heures à nos recherches et créé une vingtaine de sculptures en plastique fondu avec dix modèles de stylos 3D différents. Résultat des courses : nous sommes convaincus que le Create + de 3Doodler offre le meilleur compromis. Il est confortable à tenir, facile à utiliser et la tête est interchangeable pour obtenir diverses épaisseurs de tracé, ce qui est assez rare.

3Doodler Create +

3Doodler Create +

Les meilleures sensations quand on dessine

Le Create + est confortable à tenir en main et facile à utiliser sans préambule. On peut l’équiper de différentes tailles de pointes.

Les maquettes réalisées avec le Create + de 3Doodler sont semblables à celles faites avec d’autres stylos 3D. Mais de tous les modèles que nous avons testés, celui-ci promet la meilleure alliance du confort, d’un prix raisonnable, et de possibilités de personnalisation riches. Il se cale dans la paume comme un stylo classique et se met en marche à la simple et brève pression d’un bouton (d’autres modèles nécessitent qu’on maintienne le bouton enfoncé pendant que l’on dessine). Même sans beaucoup d’expérience, on peut créer une boîte en 3D ou choisir parmi les centaines de pochoirs 3D pour créer des objets tels des fleurs ou des masques. Toutefois, il n’est compatible qu’avec les filaments de la marque 3Doodler, qui sont plus coûteux que ceux de marques génériques. Il faut compter environ 1 euro pour dessiner plus de 700 cm, ou 2 euros en gros pour une heure d’activité (comprenant les pauses).

3Doodler Start

3Doodler Start

Le plus sûr pour les moins de 12 ans

Bien que plus lent et moins élaboré que les stylos 3D classiques, le Start reste frais au toucher, ce qui le rend plus sûr pour les enfants.

Le Start de 3Doodler est plus lent que la plupart des stylos que nous avons testés et il offre moins de fonctionnalités, mais sa pointe, comme le plastique qui en émane, sont tout à fait sûrs : on peut les toucher sans risque de brûlure. C’est un point essentiel pour les moins de douze ans qui ont tendance à toucher le plastique extrudé et à vouloir le mettre en forme avec les doigts comme partie intégrante de leur processus de création. Sa silhouette plus courte et volumineuse le rend aussi plus facile à prendre en main pour les enfants.

Le test complet

Pourquoi nous faire confiance

Signe Brewster est une rédactrice confirmée de Wirecutter qui couvre les drones, la réalité virtuelle, les gadgets connectés… Depuis 2013, elle découvre, étudie et teste les imprimantes 3D (ou, dans ce cas-ci, les stylos 3D) pour des publications consacrées aux nouvelles technologies telles que les sites Gigaom et TechCrunch. Elle comprend bien les limites de cette innovation à ce jour, mais en entrevoit aussi le potentiel.

Pour ce guide, elle a interviewé Rachel Goldsmith, une artiste new-yorkaise qui emploie des stylos 3D dans son travail (la marque 3Doodler lui a notamment commandé des œuvres par le passé). Elle l’a interrogée sur les critères les plus importants pour l’utilisation d’un tel outil. Elle a également discuté avec Joseph Flynt, qui poste régulièrement des articles sur les stylos 3D qu’il a testés, sur le blog spécialisé 3D Insider.

Qu’est-ce qu’un stylo 3D ?

Un stylo 3D est une version portable à la main de sa grande cousine, l’imprimante 3D (guide en anglais). On insère des brindilles de plastique dur (dits filaments) dans le stylo, qui les fait fondre et les expulse par la pointe sous forme d’une matière gluante filaire. En tenant le stylo 3D comme tout stylo normal, et en dessinant dans n’importe quel sens (même en l’air, avec un peu de pratique) on forme des œuvres d’art, des figurines, des pièces de jeu, des babioles simples allant du vide-poches au porte téléphone, etc. On peut même éventuellement réparer des objets cassés en plastique ABS, en utilisant le stylo 3D pour « ressouder » en quelque sorte les pièces avec le plastique fondu.

Les stylos 3D peuvent être utiles à tout âge et quel que soit le niveau de compétences. Même des enfants de huit ans peuvent essayer les modèles conçus spécialement pour être plus sûrs, telle notre deuxième recommandation. Ils s’adressent généralement à ceux et celles qui manifestent déjà un intérêt pour les imprimantes 3D, le dessin, les maquettes… quoique pour nombre d’artistes, ils n’offrent pas suffisamment de précision dans le contrôle et le niveau de détail pour leur processus créatif. Dessiner une maquette impeccable avec un stylo 3D nécessite un certain entraînement. Les débutants doivent donc accepter que le résultat obtenu ait l’air plus artisanal.

Cette liberté dans le dessin rend aussi les stylos 3D particulièrement attirants pour les enfants. De plus, ceux et celles qui préfèrent être davantage guidés, structurés, peuvent avoir recours à pléthore de pochoirs 3D, disponibles en ligne, pour créer ce qu’ils veulent, que ce soit le pont Golden Gate ou un scarabée rhinocéros. Les fabricants déconseillent généralement l’utilisation des stylos 3D par des enfants de moins de huit ans, mais nous estimons qu’un enfant plus jeune peut tout à fait jouer avec s’il est raisonnable et surveillé par un adulte.

Si vous possédez déjà une imprimante 3D, vous avez peut-être le sentiment que vous avez déjà suffisamment d’objets en plastique dans votre vie. Mais le travail avec un stylo 3D est plus créatif et plus satisfaisant : on produit réellement quelque chose de ses propres mains, plutôt que de concevoir un dessin sur logiciel avant de le voir matérialisé par l’imprimante. On peut aussi combiner l’impression 3D et le dessin 3D, en utilisant le stylo pour corriger d’éventuelles erreurs sur une maquette imprimée en 3D ou en apportant des finitions colorées. Et les stylos ne rencontrent pas de limites de taille. On peut pratiquement travailler sur une échelle infinie.

Comment nous avons fait notre sélection

Début 2018, nous avions testé huit stylos 3D à divers prix, avec des formes et capacités variées. En 2020, nous n’avons pas trouvé de nouveau modèle à tester.

Tandis que nous recherchions les stylos 3D méritant d’être testés, nous avons consulté les guides d’achat publiés par des sites tels 3D Insider, Popular Science et Code Mom. Nous avons également interrogé nos spécialistes sur les critères les plus importants dans le choix d’un stylo 3D, comme les défauts potentiels les plus embêtants.

On peut dépenser jusqu’à 300 euros pour acheter un stylo 3D… mais tout le monde n’a pas besoin des fonctionnalités qu’offre un modèle haut de gamme, comme un moteur plus puissant (qui favorise la précision et ajoute des options d’extrusion) ou la possibilité d’utiliser des matériaux hors du commun. À l’inverse, on trouve des stylos 3D à moins de 30 euros, mais les utilisateurs en sont très critiques à travers leurs avis, et nous n’en avons repéré aucun qui mérite d’être testé. Les meilleurs modèles pour la plupart des consommateurs et consommatrices se situent quelque part entre 25 et 100 euros, et sont dotés des qualités suivantes :

  • Ils sont faciles à tenir : Les projets de dessin en 3D sont souvent longs à réaliser. Le confort est donc essentiel. L’un de nos experts a certes indiqué qu’on pouvait tout à fait s’habituer à la forme de n’importe quel stylo 3D… mais nous préférons tout de même un stylo avec une forme ergonomique, confortable dès le départ. Et la chaleur dégagée par la pièce interne qui fait fondre le plastique ne devrait pas rendre désagréable la partie que l’on tient.
  • Ils sont fiables : Le stylo ne devrait ni se boucher, ni se casser.
  • L’extrusion du plastique est régulière : Le stylo devrait émettre un fil de plastique constant et solide, à une vitesse plaisante, pour accroître le sentiment de contrôle.
  • Ils ont des réglages personnalisables : Quand on a le choix de la vitesse d’extrusion, on peut plus facilement ralentir pour le détail et accélérer pour le remplissage. Des ajustements de la température permettent de travailler avec une gamme plus étendue de filaments.
  • On peut opter pour l’extrusion continue : Une option d’extrusion continue (il n’y a qu’à appuyer une fois sur un bouton pour commencer) soulage la main pendant les projets au long cours, contrairement aux boutons qu’il faut maintenir enfoncés tout du long.
  • Ils sont faciles à recharger : Que l’on veuille charger un nouveau filament de plastique ou remplacer celui en cours par une autre couleur, la manip doit être aisée et rapide, que ce soit pour vider ou recharger.
  • La pointe est interchangeable : Les stylos vendus avec diverses tailles de buses (ou la possibilité d’en acheter séparément) permettent différentes épaisseurs de tracé, ce qui est aussi pratique quand on alterne entre détail et remplissage.
  • Ils sont portables : Le stylo devrait être sans fil, ou alors doté d’un cordon électrique suffisamment long pour être utilisé dans toutes sortes de contextes de travail. De notre expérience, un câble d’environ 1,8 m de long est un peu juste.
  • Ils ont un bon service après-vente : L’entreprise devrait être joignable si jamais il y a un problème. Si l’appareil profite d’une généreuse garantie ou politique de remplacement, c’est encore mieux.
  • Ils sont compatibles avec une vaste gamme de filaments : La plupart des stylos 3D sont compatibles avec des marques variées de filaments. Mais certains requièrent un plastique unique avec des spécificités particulières, ou contraignent à acheter la matière auprès du même fabricant. Mieux vaut un stylo 3D compatible avec une variété de matériaux et de marques.
  • Ils sont sûrs : Le stylo ne doit pas émettre de vapeurs dangereuses, ni trop odorantes.

Avec les critères listés ci-dessus, nous avons réduit notre sélection à huit stylos 3D pour une première série de tests début 2018 : les Start et Create de 3Doodler, le 3D Pen Scribbler (qui n’est plus fabriqué), le Printing Pen de Mynt3d, le 3D Pen Soyan (qui n’est plus fabriqué), le Draw de Polaroid (qui n’est plus fabriqué), le Basic de 3Dsimo et le Smart 3D Pen Tipeye (qui n’est plus fabriqué). Fin 2018, nous avons testé le Create + et le Pro (qui n’est plus fabriqué) de 3Doodler. Fin 2020, nous avons testé le Pro + de 3Doodler.

Notre protocole de tests

J’ai testé ces onze stylos moi-même, puis recruté un panel de quatre enfants âgés de 8 à 10 ans pour essayer plus avant les deux modèles adaptés aux moins de douze ans. Pour le test initial, nous avons évalué le confort du stylo dans la paume et noté s’il devenait trop chaud pendant une utilisation prolongée. Nous avons tracé une ligne droite sur une feuille de plastique, fabriqué une petite boîte pour laquelle il fallait dessiner droit en l’air, et nous avons construit une maquette de la Tour Eiffel de 25 cm de haut à l’aide d’un pochoir en papier.

Nous avons également jaugé les réglages de chaque modèle, tels les changements de température et de vitesse. Nous avons chargé et ôté des filaments, guettant d’éventuels blocages. Nous avons aussi relevé le niveau de bruit et les odeurs émises.

Pour notre banc d’essai avec les enfants, chaque participant s’est servi des deux stylos pendants une trentaine de minutes chacun. Nous avons fourni des livres de pochoirs, mais avons laissé le choix aux testeurs. Certains ont ainsi utilisé les patrons, d’autres ont dessiné librement. Nous avons ensuite demandé à chaque enfant de désigner son favori et d’expliquer ce qu’il appréciait et ce qui lui déplaisait pour chacun.

Le meilleur stylo 3D : le Create + de 3Doodler

3Doodler Create +

3Doodler Create +

Les meilleures sensations quand on dessine

Le Create + est confortable à tenir en main et facile à utiliser sans préambule. On peut l’équiper de différentes tailles de pointes.

Le Create + de 3Doodler offre la meilleure expérience d’ensemble pour les utilisateurs de douze ans et plus qui débutent avec un stylo 3D. Au cours de nos essais, ce modèle a tracé des lignes de plastique fondu bien nettes, qui se sont solidifiées rapidement. Il s’est montré le plus simple à utiliser et l’un des plus agréables à tenir. C’est celui qui offre la plus vaste gamme d’accessoires utiles. Et son service clients est de loin le plus réactif aux Etats-Unis.

Les projets de dessin en 3D peuvent être assez longs. C’est pourquoi il est appréciable que le corps du Create +, triangulaire et revêtu d’aluminium, soit naturel au porter, même sur la durée. Le doigt se pose instinctivement à portée des deux boutons : l’un pour lancer et interrompre l’extrusion, l’autre pour alterner la vitesse entre rapide et lent. Ce design est parfait pour obtenir un contrôle fin du trait lorsque l’on dessine. Le Create + demeure par ailleurs assez frais pendant la séance, contrairement à beaucoup de modèles antérieurs.

Le Create + délivre des brins de plastique fondu réguliers et constants, formant des lignes qui se solidifient rapidement et restent en place quand on dessine d’autres lignes par-dessus, alors que la plupart des autres stylos 3D accrochent le filament encore tiède dessous et l’entraînent avec eux, déformant le travail accompli. Plutôt que d’avoir à presser un bouton en continu, il suffit d’appuyer une seule fois pour entamer l’exercice : un point appréciable qui fait gagner en confort durant les longues sessions. Le débit du Create + se classe vers le milieu du panel de stylos que nous avons testés, mais ses deux vitesses, rapide et lente, sont plaisantes pour réaliser un dessin classique. Ce stylo est aussi le meilleur parmi ceux que nous avons essayés quand on cherche à tirer des traits droits en l’air. C’est quelque chose qu’on ne fait pas très souvent, mais c’est une qualité largement promue dans l’univers des stylos 3D.

Il est facile de recharger les filaments en suivant la procédure standard des stylos 3D, semblable à celle des pistolets à colle. Pour ôter une tige en cours d’utilisation, il faut maintenir appuyés les deux boutons d’extrusion, simultanément, jusqu’à ce que le filament soit suffisamment relâché pour qu’il suffise de tirer dessus. 3Doodler recommande de vider le stylo après chaque utilisation pour éviter une dégradation à long terme. On peut choisir entre deux réglages de chaleur, selon qu’on utilise du plastique ABS (environ 190 °C) ou PLA (environ 180 °C). Et on n’a pas besoin de plus si on emploie les options de la gamme 3Doodler (nous en parlons ci-dessous).

Durant nos essais, nous avons conçu une sculpture de Tour Eiffel avec différents modèles de stylos. Nous avons constaté que le Create+ de 3Doodler offre la meilleure expérience d’ensemble.

L’un des problèmes les plus communs avec tout stylo 3D est l’obstruction de la buse : le plastique fondu se durcit et reste coincé dans le stylo. Les modèles 3Doodler sont les seuls à être fournis avec des outils spécifiques pour déboucher la pointe. Toutefois, nous n’avons jamais eu à nous en servir : comme tous les autres modèles mis à l’essai, le Create + n’a jamais rencontré d’engorgement durant nos exercices.

Le Create + fait partie des modèles qui permettent d’acheter des pointes supplémentaires, séparément (c’est aussi possible pour les modèles Create et Pro de 3Doodler). L’un de nos experts recommande vivement de faire l’achat de buses additionnelles : les plus fines offrent plus de précision pour les détails, tandis que les plus épaisses se prêtent mieux au remplissage rapide de zones étendues. Après avoir testé diverses pointes, nous sommes bien d’accord. Elles se montrent très utiles pour un meilleur contrôle et une meilleure qualité des finitions, ou pour gagner du temps sur le garnissage d’un grand pan. On trouve aussi deux accessoires qui permettent d’ajouter de la texture. Nul besoin d’acheter ces buses pour réaliser de belles créations avec le Create +, mais elles peuvent sans aucun doute aider. Prudence néanmoins : assurez-vous que le stylo est chaud lorsque vous interchangez les buses, ou vous risquez de casser l’objet.

Pour aller au bout de nos essais, nous avons envoyé un e-mail en anglais au SAV américain de chaque fabricant, demandant si on pouvait utiliser un filament d’une autre marque en toute sécurité. 3Doodler s’est montré le plus rapide : réponse en seulement quelques minutes. C’est même l’un des rares à avoir répondu tout court. Après avoir voyagé à travers les États-Unis par deux fois, le stylo Create que nous avons testé a cessé de fonctionner. Nous avons alors échangé à nouveau avec le service clients de 3Doodler, et encore une fois, nous avons reçu une réponse en quelques instants. 25 minutes plus tard, la personne qui nous assistait est parvenue à diagnostiquer un problème d’ordre électrique et a proposé de nous envoyer un exemplaire de remplacement.

Ses défauts qui ne sont pas rédhibitoires

Le Create+ de 3Doodlerest facile à tenir et à utiliser, mais il consomme des filaments beaucoup plus onéreux.

Quoique le Create + coûte nettement plus cher que le Tipeye Smart (notre ancien choix petit budget), on obtient une maîtrise de la ligne similaire. Nous avons cependant constaté par la suite que les autres points forts du Create + justifiaient la différence de prix.

Nous avons également observé une tendance du Create + à couper la chauffe lorsqu’on arrête l’extrusion, ce qui peut être pénible lorsqu’on s’interrompt fréquemment pour s’attarder sur des détails. Ces pauses ralentissent le rythme d’ensemble quand on dessine, mais cette attente valait le coup, puisqu’on obtenait en retour un filament chauffé de manière constante.

Le Create + est vendu avec 75 branches de plastique de 25 cm. C’est plus qu’avec la plupart des stylos que nous avons testés. Notons toutefois que les recharges de filaments d’ABS et de PLA pour le Create + (disponibles en une grande variété de types et couleurs) sont les plus onéreuses. Et l’entreprise nous a indiqué que la garantie ne s’applique plus si l’on utilise des filaments d’autres fabricants, car les moteurs des stylos 3Doodler sont conçus pour fonctionner avec des tiges de plastique courtes et droites, a contrario des longues branches torsadées que l’on trouve plus facilement auprès de concurrents moins coûteux. Par exemple, un lot de 25 tiges de 25 cm (soit plus de 6 m de filament) pour le Create + se trouve à partir de 9,90 euros, contre un premier prix à 16,90 euros pour 140 mètres chez un fabricant tiers, ce qui revient à 0,70 euro les 6 mètres… Soit quatorze fois moins cher ! Cela étant, si on considère que six mètres suffisent pour quelque deux heures d’ouvrage constant en vitesse rapide avec le Create +, alors la différence de prix au projet n’est pas si énorme. La Tour Eiffel présentée sur la photo ci-dessus a ainsi pris une heure à faire, tout compris.

Les recharges de filaments vendues par des fabricants tiers sont bien moins chères que celles de la marque 3Doodler.

Les bâtonnets de 3Doodler étant plus courts, il faut s’interrompre pour recharger le stylo plus souvent qu’avec les modèles d’autres marques. La manip pendant une session peut être agaçante, surtout si on attend trop longtemps et que le stylo cesse tout bonnement de libérer du plastique.

Comme avec tous les autres modèles testés, l’utilisation de filaments en ABS dégage une odeur un peu chimique, tandis que ceux en PLA sentent plutôt le sirop d’érable. Le Create +, là encore comme les autres modèles, émet un petit son aigu de moteur quand on dessine. C’est déplaisant, mais pas suffisamment fort pour déranger quelqu’un dans une pièce voisine.

Le Create + est doté d’un câble d’1,8 m, longueur relativement standard pour un stylo 3D, mais nous l’avons trouvé un peu court dans notre environnement de travail : on préfère avoir beaucoup de jeu, pour ne pas avoir le sentiment de tirer sur le haut du stylo en travaillant. Si vous n’avez pas prévu d’utiliser le stylo à proximité immédiate d’une prise, nous recommandons d’acheter une rallonge (guide en anglais).

Le meilleur stylo 3D pour les enfants : le Start de 3Doodler

3Doodler Start

3Doodler Start

Le plus sûr pour les moins de 12 ans

Bien que plus lent et moins élaboré que les stylos 3D classiques, le Start reste frais au toucher, ce qui le rend plus sûr pour les enfants.

Après avoir testé deux stylos utilisables par les petits, auprès d’un groupe de quatre enfants, nous avons nommé le Start de 3Doodler meilleure option pour les moins de douze ans. Sur le banc d’essai, nous avons remarqué que les enfants aiment à toucher et façonner le plastique fondu émis par le stylo. Les modèles aux buses chaudes, qui utilisent du plastique ABS ou PLA (dont le Create +) ne sont donc pas sûrs pour leur âge. A contrario, le Start de 3Doodler est doté d’une pointe qui reste fraîche et il se charge d’un plastique spécial qui sort du stylo à une température plus basse. Les enfants peuvent ainsi dessiner et remodeler comme ils l’entendent.

Notre jury junior s’est montré divisé sur le choix d’un favori. Mais tous les quatre ont aimé le Start, tandis que deux seulement ont apprécié le Basic de 3Dsimo. Ce dernier est long et plat, comme une barre chocolatée. Le Start, lui, est plus petit et courbé, ce qui le rend plus facile à tenir en main selon les enfants. Ni l’un ni l’autre ne se sont bouchés durant nos tests. Mais, leur buse étant plus courte que celle d’un stylo pour adulte, la partie du stylo qui entoure la pointe a tendance à frotter contre le plastique à moitié sec et donc à se salir. Les deux modèles se sont salis au point d’énerver les jeunes testeurs (le Start visiblement moins que le Basic, cela dit).

Le Start de 3Doodler  est assez petit pour tenir dans la main d’un enfant, sans risque de brûlure.

Il est tout à fait possible de tracer des lignes droites et nettes avec le Start. Mais il faut un peu plus de patience qu’avec nos autres choix de modèles, car il fonctionne avec des filaments de plastique à la texture plus argileuse, qui mettent plus longtemps à sécher. C’est même le modèle le plus lent que nous ayons testé car il faut procéder avec précaution puis attendre que les lignes créées soient complètement sèches avant de repasser dessus.

Certains des enfants testeurs ont trouvé qu’il était un tantinet plus aisé de dessiner avec le Basic de 3Dsimo : il emploie un plastique PCL, qui se rapproche du PLA, un acide polylactique à base d’amidon de maïs couramment utilisé pour les réalisations d’adultes. Nous avons également constaté qu’il était bien plus délicat de tracer une ligne droite en l’air avec ces deux modèles pour enfants puisque le plastique prend plus de temps à sécher. Aucun des deux n’est doté de réglages de la température.

Nous n’avons rencontré aucun problème pour charger ou décharger le Start en filaments. Mais, comme avec notre premier choix, on reste cantonné aux filaments plus onéreux de la marque 3Doodler. Or, l’un de nos testeurs n’a pas apprécié ces bâtonnets courts et droits (qui doivent être remplacés plus fréquemment que les autres, plus longs), à tel point qu’il a préféré le Basic de 3Dsimo comme premier choix.

Il est impossible d’interchanger les buses avec le Start. Il peut, en revanche, être chargé et utilisé sans fil électrique – un bon point que l’on aimerait attribuer à tous les stylos 3D ! Tout comme le Create +, il bénéficie du service clients le plus réactif que nous ayons sollicité aux Etats-Unis. Il n’émet quasiment aucune odeur et s’est montré suffisamment silencieux pour ne pas incommoder les clients du café où nous avons mené notre test.

La concurrence

Le Pro + de 3Doodler est le stylo le plus confortable à tenir en main et offre le meilleur degré de contrôle sur les lignes que l’on trace avec. C’est aussi l’un des modèles les plus souples que nous ayons testés en termes de matières premières : le Create + est compatible avec les plastiques PLA, ABS et Flexy, mais le Pro + peut être utilisé avec des matériaux plus variés encore tels le bois, le cuivre (tous deux mélangés à du plastique), ou encore le nylon. Il permet de surcroît un ajustement précis de la température, facilitant le travail avec des matériaux inhabituels de fabricants tiers. Ces avantages n’ont pas suffi, malgré tout, à en faire notre premier choix : le Pro + coûte en effet trois fois plus cher que le Create +, un critère d’exclusion pour la plupart des consommateurs, à moins d’être un passionné de stylos 3D.

Le Create de 3Doodler est la version antérieure du Create + et notre ancien favori. Nous l’aimons pour les mêmes raisons que son successeur : le confort d’utilisation, le service après-vente et le choix de buses permettant de varier les épaisseurs de ligne. À nos yeux, son revêtement en aluminium brossé lui confère une allure plus élégante que la coque en plastique du Create +, mais ce dernier gère notablement mieux les filaments, ce qui rend la pratique plus fluide et les lignes plus droites. Si vous cherchez un stylo 3D doté de la plupart des caractéristiques de notre premier choix et à moindre coût, le Create peut se révéler une bonne option tant qu’il est disponible.

L’exemplaire du Printing Pen de Mynt3d que son fabricant nous a prêté pour nos tests est arrivé défectueux : les filaments n’étaient acceptés dans le chargeur qu’à raison de quelques millimètres à la fois et il ne commençait à chauffer que lorsqu’on maintenait enfoncé l’un de ses boutons, ce qui n’est pas la méthode indiquée dans la notice. De toutes les façons, sa forme carrée aurait suffi à le disqualifier pour des raisons d’ergonomie : nos doigts ne se sont pas posés naturellement à l’emplacement du bouton d’extrusion. Et le service clients de Mynt3d ne nous a jamais répondu.

Nous avons testé le Basic de 3Dsimo, frais au toucher, dans la catégorie pour enfants, face au Start de 3Doodler. 3Dsimo est l’une des rares entreprises (avec 3Doodler) à avoir répondu au message que nous avons adressé au service après-vente. Ce modèle est compatible avec des filaments de fabricants tiers, moins chers. Bien que trois de nos petits testeurs aient préféré la taille plus petite du Start pour une bonne prise en main, le quatrième a trouvé que le Basic permettait de dessiner plus en détail. Et nous sommes tombés d’accord au cours de nos propres essais : le Start émet un plastique à la texture proche de celle de la glaise, facile à modeler, tandis que le plastique du 3Dsimo fait davantage penser à ce qui est employé dans les modèles pour adultes, tout en demeurant frais au toucher immédiatement après extrusion. Le Basic est vendu avec un magnifique livre de pochoirs, plus grand et de meilleure facture que le livret du Start… mais il est aussi plus cher et plus difficile à trouver que le Start de 3Doodler.

Le 3D Build and Play de 3Doodler n’est pas un stylo 3D classique : il faut tourner une manivelle pour faire sortir un fil de plastique mou, avec lequel on remplit un moule pour créer des formes. Nous l’avons testé durant le salon Toy Fair 2020 et avons été déçus. Le résultat est plutôt brouillon. Et s’il est sûr pour les enfants dès l’âge de quatre ans, il faut tout de même un peu d’habileté pour utiliser ses moules.

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