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« Dans le monde d’après, les hommes s’envoleront à nouveau pour aller au bout de la Terre, sans honte »

Même si le Covid-19 va accélérer le retrait des avions les plus polluants, le ciel d’après ne sera pas pour autant « vert ».

Publié le 03 mai 2021 à 00h31, modifié le 03 mai 2021 à 17h35 Temps de Lecture 4 min.

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Chronique. Il en faut plus que les déclarations de la maire écologiste d’une ville française contre son aéro-club pour briser le rêve d’Icare. Plus qu’une campagne de flygskam, à vous rendre « honteux de prendre l’avion ». Et sans doute plus qu’une pandémie, qui a cloué des milliers d’avions sur le tarmac et créé une menace sans précédent dans l’histoire de l’aviation. Certains défenseurs de l’environnement se prennent pourtant à rêver : et si 2019 avait marqué l’apogée du transport aérien, condamné à décliner sous les effets d’une triple crise économique, sanitaire et climatique ?

Dans le monde d’après, le ciel ne sera pas tout « vert ». Passé les violentes turbulences de la crise liée au Covid-19, le trafic devrait retrouver peu à peu son rythme de croisière, même si la situation reste chaotique et imprévisible durant quelques années, surtout en Europe. L’Association internationale du transport aérien (IATA) assurait encore, il y a deux ans, qu’il doublerait dans les vingt prochaines années, comme il l’avait fait depuis 2000. Le club des compagnies n’a pas revu ses projections. Sans honte, les hommes s’envoleront à nouveau pour aller au bout de la Terre.

La vaccination et le passeport sanitaire sont les clés d’une reprise rapide. L’horizon s’est dégagé aux Etats-Unis et en Chine, forts de leur énorme marché intérieur. Le redécollage tarde dans l’Union européenne, lestée par un « manque de coordination » de ses Etats membres, regrette Guillaume Faury, patron d’Airbus, dont l’avenir est suspendu aux commandes des compagnies. 

Leurs finances ne sont pas brillantes. Après avoir perdu 105 milliards d’euros en 2020, le secteur restera déficitaire en 2021 (− 40 milliards). Avec 2,4 milliards de passagers, on sera loin des 4,5 milliards enregistrés deux ans plus tôt. Le retour à l’équilibre n’est pas attendu avant 2022.

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Le transport le plus émetteur de gaz à effet de serre

Y aura-t-il, pour autant, un retour « à la normale » ? De ce choc d’une violence inouïe peut sortir un bénéfice pour l’environnement. Il y a de la marge. L’aérien est, de loin, le mode de transport le plus émetteur de gaz à effet de serre : quarante fois plus que le train par passager et par kilomètre. Un voyageur Paris-New York-Paris émet deux tonnes de CO2 – le quota (théorique) annuel qu’il faudrait attribuer à chaque enfant né aujourd’hui, durant sa vie, pour maintenir la hausse de la température du globe à 2 °C !

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