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Emmanuel Macron l’optimiste face aux peurs françaises

Le chef de l’Etat rejoue la carte, gagnante en 2017, du volontarisme et de l’espoir, et flatte, en même temps, les passions tristes qu’il dénonçait alors.

Publié le 04 mai 2021 à 06h30, modifié le 04 mai 2021 à 19h27 Temps de Lecture 4 min.

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La peur est mauvaise conseillère, rappelle l’adage, mais elle peut guider les passions politiques. Voire nourrir les « passions tristes », selon l’expression empruntée par Emmanuel Macron à Spinoza. En 2016, dans son livre programme Révolution (XO Editions), le futur candidat à l’élection présidentielle se désolait de voir les Français « recroquevillés sur nos passions tristes, la jalousie, la défiance, la désunion, une certaine forme de mesquinerie, parfois de bassesse, devant les événements ». Terrorisme de masse, chômage, crainte du déclassement… Le pays est alors en plein marasme. Une situation qui s’est aggravée depuis lors.

Pour y répondre, l’ancien ministre de l’économie de François Hollande se présentait en vecteur d’espoir. « La culture dont j’ai hérité est celle de nos grandes passions joyeuses, pour la liberté, l’Europe, le savoir, l’universel », écrivait-il, promettant aux citoyens de se battre en faveur de leur « émancipation ». « Son intuition géniale » a été de considérer « qu’une réponse qui porterait uniquement sur l’insécurité ne répondrait pas (…) à l’angoisse profonde générée par les attentats », juge aujourd’hui son ancienne porte-parole, Sibeth Ndiaye, dans le livre du journaliste du Figaro Arthur Berdah, Emmanuel Macron, vérités et légendes (Perrin, 224 pages, 13 euros), publié le 6 mai. Cinq ans après, pourtant, la peur rôde plus que jamais.

Slogans de l’extrême droite

Sous couvert d’anonymat, un des pionniers d’En marche ! s’inquiète de l’humeur du pays. « La protection et l’autorité seront les deux sujets de l’élection présidentielle de 2022. Je ressens ce besoin chez les gens, qui fait écho à une peur existentielle, parfois irrationnelle », explique ce macroniste de la première heure. Depuis le déclenchement de l’épidémie de Covid-19, il y a plus d’un an, la mort et la maladie saturent le quotidien des Français. Les actes terroristes se banalisent, frappant au coin de la rue, dans un collège, au commissariat. La médiatisation des faits divers conduit la présidente du Rassemblement national, Marine Le Pen, à s’épouvanter d’un pays secoué par le « chaos ». Enfin, l’inquiétude demeure de voir une crise économique et sociale massive succéder à la crise sanitaire.

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Dans un entretien à la chaîne américaine CBS, le 18 avril, Emmanuel Macron a reconnu lui-même que « nous nous trouvons tous au cœur d’une crise majeure et que nous sommes en proie à de nombreuses peurs, liées au Covid-19, au changement climatique, à l’insécurité ou encore aux inégalités ».

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