Tribune. Rien n’aurait pu démontrer de façon plus convaincante et plus tragique la nécessité de la coopération internationale que la pandémie qui a balayé le monde et causé plus de 3,7 millions de morts. Pour la première fois depuis le début de cette catastrophe, les dirigeants du G7 se réuniront physiquement ce vendredi en Cornouailles pour un sommet dont j’assurerai la présidence. J’ai également invité les premiers ministres indien et australien, ainsi que les présidents sud-coréen et sud-africain afin d’élargir cette réunion de démocraties et de sociétés libres.
Notre tâche commune est de surmonter la pandémie, de minimiser le risque de récidive et de mieux nous reconstruire après cette tragédie. En Cornouailles se retrouveront autour de la table les économies les plus importantes et les plus avancées, prêtes à déployer leurs capacités et leur expertise contre un ennemi commun.
Le génie et la persévérance de nos scientifiques nous ont procuré des vaccins sûrs et efficaces contre le Covid-19. Aujourd’hui, notre tâche la plus urgente est de les utiliser pour protéger aussi rapidement que possible l’humanité. Le Royaume-Uni a participé à la mise en place de Covax, l’alliance mondiale qui, à ce jour, a fourni 80 millions de doses aux pays en voie de développement. La quasi-totalité sont des doses du vaccin Oxford-AstraZeneca, développé avec le soutien du gouvernement britannique – et mobilisant des experts de l’ensemble du Royaume-Uni – afin de produire un vaccin peu coûteux à administrer et facile à stocker, permettant ainsi de protéger le maximum de gens dans le monde.
Créer un réseau de centres de surveillance
La Grande-Bretagne a contribué au programme Covax à hauteur de 548 millions de livres (634 millions d’euros), et nous ferons également don de la grande majorité des doses excédentaires de notre programme national de vaccination. Mais dans le feu de l’urgence, nous devons tous redoubler d’efforts. C’est pourquoi je veux que le G7 se fixe un objectif exigeant mais absolument nécessaire : fournir un milliard de doses aux pays en voie de développement afin de vacciner tous les habitants du monde d’ici à la fin de l’année prochaine.
Nous devons renforcer notre capacité collective à empêcher une nouvelle pandémie et mettre en place un mécanisme d’alerte précoce
Rien d’équivalent n’a jamais été tenté jusqu’ici, mais je conseillerais à ceux qui douteraient de la possibilité d’y parvenir de s’inspirer des exploits inédits d’ores et déjà réalisés dans les conditions particulièrement difficiles de cette pandémie. Nos scientifiques ont mis au point des vaccins contre le Covid-19 plus rapidement que cela n’avait jamais été fait contre aucune maladie. La Grande-Bretagne et de nombreux autres pays vaccinent leur population plus vite que quiconque l’eût cru possible.
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