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Joe Biden réussit à replacer les Etats-Unis au cœur de la diplomatie climatique

Lors d’un sommet des leaders mondiaux, le président américain s’est engagé à réduire les émissions de gaz à effet de serre de son pays de moitié d’ici à 2030.

Par  (New York, correspondant)

Publié le 23 avril 2021 à 00h11, modifié le 23 avril 2021 à 12h02

Temps de Lecture 5 min.

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Joe Biden lors du sommet des leaders mondiaux sur le climat, auquel il participe par visioconférence depuis la Maison Blanche, le 22 avril.

L’avantage d’un sommet virtuel, c’est qu’il faut toujours repasser par la case présidence pour ordonner les débats. Ainsi, c’est l’Amérique de Joe Biden qui était sans cesse au centre du jeu dans le sommet des leaders mondiaux sur le climat, qui a commencé jeudi 22 avril.

L’opération séduction avait démarré le jour de l’investiture de Joe Biden, lorsqu’il annonça le retour des Etats-Unis dans l’accord de Paris qu’avait quitté Donald Trump. Elle a culminé à l’ouverture du sommet avec l’annonce par M. Biden de nouveaux objectifs de réduction des gaz à effet de serre. « Les Etats-Unis prennent le chemin d’une réduction de moitié des émissions de gaz à effet de serre d’ici à la fin de cette décennie », a déclaré le président démocrate.

Précisément, les Etats-Unis vont s’engager lors de la Conférence des Nations unies sur le climat (COP26), programmée en novembre à Glasgow, à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre de 50 % à 52 % d’ici à 2030 par rapport au pic atteint en 2005. L’objectif est plus élevé que celui pris par Barack Obama, qui visait une réduction comprise entre 26 % et 28 % de 2005 à 2025. En 2019, les Etats-Unis avaient réduit leurs émissions de 13 %, en raison notamment de la fermeture massive des centrales à charbon remplacées par le gaz de schiste et les énergies renouvelables.

Ce chiffre aurait atteint 21 % en 2020, selon l’Agence de protection de l’environnement, en raison de la pandémie de Covid-19, mais n’est donc pas significatif, et devrait rebondir fortement en 2021 avec la réouverture de l’économie. L’objectif de M. Biden est moindre que les 55 % depuis 1990 adoptés par l’Union européenne (la promesse américaine équivaudrait à un recul de 43 % depuis 1990) et les Etats-Unis émettent toujours 2,4 fois plus de CO2 par habitant que l’UE.

Renouer avec le multilatéralisme

Cette annonce a néanmoins eu un effet d’entraînement, qui permet aux Etats-Unis de se retrouver au centre du jeu mondial et de renouer avec le multilatéralisme, après quatre années de retrait sous Donald Trump. Après le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, c’est le président chinois, Xi Jinping, qui a parlé en premier. C’est avec lui que John Kerry, négociateur sous Barack Obama, avait signé un accord décisif ouvrant en 2015 la voie de l’accord de Paris. II a été décidé d’isoler le climat des autres conflits et M. Xi a promis une réduction du recours au charbon.

Lire aussi notre édito : Climat : une compétition vertueuse

Le président russe, Vladimir Poutine, a participé lui aussi au sommet, en dépit du rappel des ambassadeurs des deux pays. L’ordre des orateurs reflétait la géographie mondiale de la diplomatie américaine (Chine, Inde, Royaume-Uni, Japon, Canada, Bangladesh). Comme si les Européens étaient acquis d’avance, alors qu’ils se faisaient ravir leur leadership, la chancelière allemande, Angela Merkel, a parlé en septième position, le président français, Emmanuel Macron, en neuvième, relégué par M. Poutine en raison d’un problème technique.

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