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Le travail post-Covid : ruée sur la réu

« Retour à l’employeur » (2/6). Depuis un an et demi, la pandémie a distendu les liens avec le lieu de travail. Ceux qui reviendront en septembre risquent d’être sacrément dépaysés. Heureusement, notre chroniqueuse prépare le terrain. Cette semaine, la revanche de la salle de réunion.

Publié le 26 juillet 2021 à 00h52, modifié le 13 mai 2022 à 15h21 Temps de Lecture 3 min.

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Les espaces de travail collaboratifs gagnent du terrain sur les postes de travail individuels. Photo issue de la série « Office », de Lars Tunbjörk.

A la rentrée, les open spaces seront vides et les salles de réunion remplies. « On viendra dans l’open space comme on va au concert, pour ressentir l’appartenance à une communauté et se créer des souvenirs », prédit Jean-Edouard Grésy, de l’agence AlterNego. Mais, si, à en croire une enquête conduite par la mutuelle de santé Malakoff Humanis, la première motivation pour revenir au travail serait de revoir les collègues, ce ne sera pas dans l’open space qu’on pourra danser au cœur de la fosse.

Supposés encourager les échanges, les plateaux ont surtout encouragé le port du casque antibruit ou l’adoption de n’importe quel comportement signalant qu’on a envie d’avoir la paix. « En l’absence de barrière physique, les employés en open space créent un quatrième mur, indiquant leur désir de solitude par leur expression physique ou par des réponses courtes », note le chercheur en organisation Edward Bernstein, dans une étude qui constate une chute des interactions en face-à-face de 70 % en open space.

Pour discuter, il faudra aller dans les salles de réunion, lesquelles seront déjà remplies de ceux qui les utilisent pour leurs visios, des patrons qui les ont annexées depuis qu’ils se démènent à faire croire qu’ils n’ont plus de bureau pour amener leurs subordonnés à renoncer aux leurs.

L’avenir est aux espaces collaboratifs

Rappelons que, avant le Covid-19, il était de bon ton de dire du mal des réunions. On prétendait les fuir, même. A la rentrée, on ira au bureau exprès pour. « Nous avons opéré un rééquilibrage entre les postes de travail individuels et les espaces collaboratifs qui sont passés de 15 % à 30 % », rapporte Laurence Doumerc, directrice du workplace management, profession en pointe du monde post-Covid-19, à la Société générale.

« Si les femmes télétravaillent plus, on risque de moins entendre leurs voix en réunion », dit Flore Pradère, directrice de la recherche dans une société de conseil

Elle a été chargée du nouveau campus Les Dunes, à Val-de-Fontenay (Val-de-Marne). « Puisque le bureau sera de moins en moins le lieu de la production individuelle, les journées où les équipes vont se retrouver sur site, ce seront des journées collaboratives et collectives. » « Avant la crise, on était à 60 %, 70 % de postes de travail classiques, pour 30 %, 40 % de surfaces collaboratives, maintenant on est passé à 50-50, et ça ne m’étonnerait pas que ça finisse par s’inverser », pronostique aussi Rémi Calvayrac, directeur workplace et design chez JLL, poids lourd de l’immobilier d’entreprise.

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