Cet article vous est offert
Pour lire gratuitement cet article réservé aux abonnés, connectez-vous
Vous n'êtes pas inscrit sur Le Monde ?

Le président Joe Biden dans l’East Room : c’est peut-être un détail pour vous…

Mais pas pour Marc Beaugé. Le 6 août, le président américain tenait dans cette salle de la Maison Blanche une conférence de presse ordinaire. La tenue qu’il arborait pour l’occasion l’était moins.

Publié le 15 août 2021 à 10h00 Temps de Lecture 2 min.

Le président américain Joe Biden dans l’East Room de la Maison Blanche, à Washington, le 6 août 2021.

Discorde beige

Ce devait être une conférence de presse présidentielle comme les autres, quelques chiffres à égrener, quelques réflexions à livrer, dans l’East Room de la Maison Blanche, et puis rideau. Mais non. Le 6 août, Joe Biden s’est présenté devant les médias américains vêtu d’un costume beige inédit, prenant un risque à la fois vestimentaire et politique. Car la dernière fois qu’un président américain s’était affiché ainsi vêtu, une polémique avait éclaté. C’était Barack Obama, en 2014. De nombreux membres du Parti républicain lui avaient reproché d’« abîmer la fonction présidentielle ». Ni plus ni moins.

Faux pas en Richelieu

Nous nous contenterons, pour notre part, d’émettre des réserves purement stylistiques. Ainsi, comment ne pas s’étonner du choix d’un costume trois boutons plutôt que d’un modèle à deux boutons, plus moderne ? De même, comment ne pas remarquer qu’une chemise bleu ciel aurait été, ici, bien plus élégante qu’une chemise blanche ? Enfin, surtout, comment ne pas regretter le choix de cette paire de Richelieu marron, bien moins appropriée, en de telles circonstances, qu’une paire noire ? La fonction présidentielle nous semble, malgré tout, parfaitement intacte.

Tapis d’exception

Puisque nous parlons chaussures, arrêtons-nous quelques instants sur le tapis foulé par Joe Biden. Commandé en 1990 par Barbara Bush pour protéger le parquet en chêne de l’East Room, et installé cinq ans plus tard lors des rénovations de la pièce entreprises sous les Clinton, ce tapis est inspiré des moulures ornant le plafond. Fabriqué par le tisseur new-yorkais Edward Fields Inc, il fut facturé à l’époque 259 330 dollars à la Maison Blanche. Acquitter une telle somme exigea de faire appel à des donateurs privés.

Dessous de rideaux

Les livres de comptes de la Maison Blanche étant particulièrement détaillés, nous en savons beaucoup aussi sur les rideaux en soie dorée ornant la pièce, et leur prix non négligeable. Ainsi, leur fabrication et leur ­installation, en 2003, ont coûté près de 200 000 dollars. Une addition là aussi réglée par des donateurs privés. Qui étaient-ils ? Qu’ont-ils obtenu en échange ? Sur ce point, la Maison Blanche est moins diserte, mais on sait que, sous Kennedy notamment, les riches hommes d’affaires utilisaient volontiers ce ressort financier pour obtenir un entretien avec le président…

La toile et le modèle

Salle importante de la Maison Blanche, qui accueille des conférences de presse mais aussi des cérémonies officielles, des mariages ou des concerts (Mick Jagger en 2012), l’East Room est ornée de nombreux tableaux, parmi lesquels le portrait de George Washington peint par Gilbert Stuart en 1797. Le portrait de Theodore Roosevelt, daté de 1903, est bien moins célèbre. Mais il a le mérite de nous rappeler que le noir fut longtemps la seule couleur envisageable pour les costumes d’un président ­américain. En l’occurrence, Roosevelt se fournissait chez Brooks Brothers et personne d’autre.

L’espace des contributions est réservé aux abonnés.
Abonnez-vous pour accéder à cet espace d’échange et contribuer à la discussion.
S’abonner

Contribuer

Réutiliser ce contenu

Lecture du Monde en cours sur un autre appareil.

Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil à la fois

Ce message s’affichera sur l’autre appareil.

  • Parce qu’une autre personne (ou vous) est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil.

    Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil à la fois (ordinateur, téléphone ou tablette).

  • Comment ne plus voir ce message ?

    En cliquant sur «  » et en vous assurant que vous êtes la seule personne à consulter Le Monde avec ce compte.

  • Que se passera-t-il si vous continuez à lire ici ?

    Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connecté avec ce compte.

  • Y a-t-il d’autres limites ?

    Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant à des moments différents.

  • Vous ignorez qui est l’autre personne ?

    Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe.

Lecture restreinte

Votre abonnement n’autorise pas la lecture de cet article

Pour plus d’informations, merci de contacter notre service commercial.