Sur les terrasses, dans les soirées entre amis, au resto comme à la maison… Depuis plus de cinq ans, le spritz est partout à l’heure de trinquer. Sa fraîcheur, sa convivialité et sa relative simplicité en ont fait le cocktail totem de l’été. Pourtant, des alternatives sont possibles.
Moscow mule : acidité, fraîcheur et peps
Parmi les qualités du moscow mule, il est très simple à mémoriser – 5 cl de vodka, 10 cl de ginger beer (soda sans alcool à base de jus de gingembre fermenté) et le jus d’un demi-citron vert –, et il n’exige nul autre matériel qu’un presse-agrume et une cuillère à mélange. La déco ? Un quartier de citron vert, et basta !
Alors bien sûr, il y a ce fameux mug en cuivre dans lequel il est traditionnellement servi – et abondamment illustré dans les livres de recettes comme sur Instagram. Mais, en mixologie comme en toute chose, les traditions sont faites pour être piétinées. Un verre à whisky, un tumbler ou, mieux encore, le mug Falcon de vos dernières vacances en camping-car feront très bien l’affaire. L’important est de les remplir de glace jusqu’en haut.
Acidité, fraîcheur et peps… Le moscow mule est aussi facile à réussir qu’à boire. D’où sa popularité grandissante d’été en été. Une réussite portée par la bonne santé des marques de vodka (premier spiritueux vendu dans le monde) et de ginger beer, un sans-alcool de plus en plus apprécié, y compris en France où les versions artisanales se multiplient. Ironie du sort : c’est dans le but d’écouler ces deux produits, qui à l’époque ne se vendaient pas, que le moscow mule a été créé dans un pub du Sunset Strip, à Los Angeles, en 1941.
Le propriétaire du Cock’n Bull, Jack Morgan, également à la tête d’une marque de ginger beer, et le distributeur de la vodka Smirnoff, John G. Martin, n’arrivaient pas à percer au pays du bourbon et du Coca-Cola. C’est en fusionnant leurs produits respectifs qu’ils ont fait un tabac. Et ouvert la voie à d’autres cocktails à base de vodka, tel le bloody mary ou le screwdriver.
L’autre atout de cette nouvelle star de l’été, c’est sa versatilité. Un mauvais souvenir avec de la vodka ? Essayez donc le london mule (avec du gin), le kentucky mule (avec du bourbon) ou le jamaican mule (avec du rhum jamaïcain – autrement dit, un dark’n’stormy, cocktail classique bien antérieur à son cousin « russe »). Galvanisée par la tendance du « nolo » (boisson sans ou à faible teneur en alcool), la catégorie « Vin de France » (VDF) vient même d’inventer le chardo mule (avec du chardonnay). A quand le moscow mule en gel douche, sorbet et sirop, façon mojito ?
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