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On a testé… « Subnautica Below Zero », un jeu de survie sous-marine à couper le souffle

En situant l’action de son précédent jeu de survie sous l’eau, le studio Unknown Worlds s’attaquait à une terra incognita du jeu vidéo. Toujours plaisante, sa suite est forcément moins surprenante.

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Publié le 14 mai 2021 à 14h06, modifié le 07 septembre 2023 à 16h22

Temps de Lecture 3 min.

Robin Ayou, naufragée de la planète 4546b, commence l’aventure démunie, mais ne tardera pas à en faire une seconde maison.

Si, dans le jeu vidéo, le champ des possibles peut paraître virtuellement infini, l’observateur attentif est en droit de sentir légitimement poindre une certaine lassitude après avoir exploré sa dixième station spatiale infestée d’aliens, sa centième ville postapocalyptique, sa millième forêt peuplée de trolls et de gobelins. A force de pouvoir tout faire, on pensait avoir tout vu.

Et puis est arrivé Subnautica, l’un des trois meilleurs jeux de l’année 2018, dont Below Zero, sorti ce vendredi 14 mai sur PC, PlayStation 4 et 5, Xbox One et Series X|S et Switch, est la suite très attendue.

Le gimmick de Subnautica, jeu d’exploration teinté de survie (il faut manger, boire, se soigner) mettant l’accent sur l’artisanat (on doit aussi récolter des ressources pour se fabriquer une base et s’équiper), c’est bien sûr qu’il se déroule sous l’eau. Sous la surface d’un océan extraterrestre précisément, dans lequel se trouvent différents types de fonds marins avec une faune et une flore qu’il faut apprendre à identifier et, le cas échéant, à exploiter.

Un monde aquatique avant tout vertical

Mais la vraie bonne idée du studio Unknown Worlds (jusqu’alors seulement connu pour le jeu d’action multijoueur Natural Selection) est d’avoir fait de son monde aquatique un monde avant tout vertical. Dans les replis de ses failles océaniques se cachent non seulement le titane, le plomb, le cuivre, l’or qui vont nous permettre de nous équiper, mais aussi les secrets de technologies oubliées grâce auxquelles on pourra bientôt construire, par exemple, son petit sous-marin. Progressivement, on l’améliorera, le rendant plus résistant aux fortes pressions et chaleurs, pour s’aventurer toujours plus profondément, affrontant des dangers toujours plus menaçants, à la recherche de techniques toujours plus avancées.

A la poésie initiale des récifs coralliens succède alors la claustrophobie de grottes dans lesquelles on entre en retenant son souffle, le tout baigné par un silence ambivalent, à la fois cocon paisible et page blanche sur lesquels se matérialisent nos peurs les plus profondes. Car on s’en doute : des monstres rôdent, gigantesques, colossaux, « leviathanesques » oserait-on dire, visions qui figurent parmi les plus sidérantes croisées dans un jeu vidéo.

Les nouvelles créatures marines constituent une des principales nouveautés de « Below Zero ».

Un quasi-frère jumeau du titre initial

Tout ce qu’on dit du Subnautica de 2018 vaut pour ce Subnautica Below Zero, quasi-frère jumeau – et on peut le regretter – du titre initial. Au chapitre des nouveautés, signalons son héroïne, une jeune femme qui cherche à comprendre la disparition de sa sœur. Peu diserte, elle lâche toutefois quelques mots - un net progrès par rapport au personnage principal du premier volet. Surtout, elle échange, car le monde de Below Zero, et c’est nouveau, n’est pas totalement désert.

On y trouvera la trace de civilisations anciennes et de vaisseaux engloutis mais aussi de bases sous-marines (et parfois terrestres) dans lesquelles on croise occasionnellement d’autres êtres humains. Pas de panique, Subnautica demeure une œuvre essentiellement solitaire, d’autant que Below Zero, qui se déroule sur la banquise, présente un environnement particulièrement hostile, glacial, tempétueux, aussi dangereux au-dessus du niveau de la mer qu’en dessous.

Dites adieu au massif Cyclope du premier jeu : le petit sous-marin de « Below Zero » est plus manœuvrable... et plus modulable.

Une mécanique de base répétitive

Malheureusement, Subnautica étant un jeu dans lequel on passe 90 % de son temps seul sous l’eau, la présence de quelques manchots et icebergs à la surface n’est pas exactement une révolution.

Ceux qui ont parcouru l’original pourront avoir l’impression de refaire le même jeu, d’autant que sa mécanique de base (récolter des ressources pour pousser plus loin l’exploration et découvrir encore des ressources pour pousser toujours plus loin l’exploration) est par nature répétitive, et a déjà été exploitée à l’envi dans l’épisode précédent.

Les développeurs ont bien tenté d’arrondir les angles, de proposer quelques nouveautés (comme la personnalisation d’un petit sous-marin modulable) et d’ajuster la difficulté, en multipliant par exemple les occasions de découvrir de nouvelles technologies, mais on restera, malgré tout, en territoire connu. Dommage pour un jeu d’exploration, mais on y replongera quand même avec plaisir, en enviant surtout les veinards qui découvriraient à cette occasion la série.

En bref

On a aimé :

  • l’univers exotique et rarement exploré ;
  • la progression par palier, mystérieuse et gratifiante ;
  • le calme et la sérénité, jamais bien éloignés de la claustrophobie et de l’angoisse.

On n’a pas aimé :

  • l’impression de refaire le même jeu qu’en 2018 ;
  • l’absence de sauvegarde automatique, et un plantage intempestif (en une quinzaine d’heures de jeu) du coup fort pénalisant.

C’est plutôt pour vous si…

  • vous aimez la plongée ;
  • vous aimez la poésie et la contemplation ;
  • vous aimez exploiter les fonds marins et massacrer des espèces aquatiques qui ne vous ont rien demandé.

Ce n’est plutôt pas pour vous si…

  • l’apnée vous angoisse ;
  • l’eau vous inquiète ;
  • les manchots vous effraient.

La note de Pixels :

– 2 700 m/sous le niveau de la mer.

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