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« Projet Pegasus » : des experts de l’ONU réclament un moratoire sur la vente de logiciels espions

Une enquête a révélé que le logiciel Pegasus, conçu par l’entreprise israélienne NSO Group, a permis d’espionner des centaines de personnalités publiques. L’ONU appelle à fixer un cadre réglementaire garantissant les droits humains.

Le Monde avec AFP

Publié le 12 août 2021 à 12h16, modifié le 12 août 2021 à 12h59

Temps de Lecture 2 min.

Une femme consulte le site du logiciel espion, Pegasus, concu par une société israélienne, dans un bureau de la capitale chypriote, Nicosie, le 21 juillet 2021.

Après le récent scandale d’écoutes lié au logiciel israélien Pegasus, l’ONU attend des actes. Des experts ont demandé, jeudi 12 août, un moratoire international sur la vente de technologies de surveillance, en attendant de fixer un cadre réglementaire garantissant les droits humains.

A la mi-juillet, une enquête a révélé que le logiciel Pegasus aurait permis d’espionner les numéros d’au moins 180 journalistes, 600 hommes et femmes politiques, 85 militants des droits humains ou encore 65 chefs d’entreprise de différents pays. Selon cette enquête, publiée par un consortium de 17 médias internationaux, dont Le Monde, ce logiciel a été conçu par l’entreprise israélienne NSO Group.

« Nous sommes profondément préoccupés par le fait que des outils intrusifs très sophistiqués sont utilisés pour surveiller, intimider et réduire au silence les défenseurs des droits humains, les journalistes et les opposants politiques », ont déclaré les experts de l’ONU, cité dans un communiqué. Ils ont ajouté :

« De telles pratiques violent les droits à la liberté d’expression, à la vie privée et à la liberté, peuvent mettre en danger la vie de centaines de personnes, mettent en péril la liberté des médias et sapent la démocratie, la paix, la sécurité et la coopération internationale. »

Israël sommé d’agir

Le communiqué est signé par trois rapporteurs spéciaux de l’ONU, dont celle sur la promotion et la protection du droit à la liberté d’opinion et d’expression, Irene Khan, et le Groupe de travail sur la question des droits de l’homme et des sociétés transnationales et autres entreprises.

« Ces dernières années, nous avons, à plusieurs reprises, tiré la sonnette d’alarme sur le danger que représentent les technologies de surveillance pour les droits humains. Une fois de plus, nous exhortons la communauté internationale à élaborer un cadre réglementaire solide pour prévenir, atténuer et réparer l’impact négatif des technologies de surveillance sur les droits humains et, en attendant, à adopter un moratoire sur leur vente et leur transfert », ont-ils fait savoir.

Le travail journalistique portant sur Pegasus se fonde sur une liste de 50 000 numéros de téléphone sélectionnés par les clients de NSO depuis 2016, obtenue par l’organisation Forbidden Stories et Amnesty International. Les experts de l’ONU exhortent Israël « à divulguer pleinement les mesures qu’il a prises pour examiner les transactions d’exportation de NSO à la lumière de ses propres obligations en matière de droits humains ».

« Il est du devoir des Etats de vérifier que des entreprises comme NSO Group ne vendent pas ou ne transfèrent pas de technologies à des Etats et des entités susceptibles de les utiliser pour violer les droits humains ou ne passent pas de contrats avec eux », insistent-ils.

Le Monde avec AFP

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