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Le choix gagnant des pays ayant opté pour la stratégie du zéro Covid

Des chercheurs ont comparé les situations socio-économique et sanitaire de l’Australie, l’Islande, le Japon ou la Corée du Sud, qui ont refusé de « vivre avec » le virus, à celles de trente-deux autres pays ayant choisi de le faire, comme la France.

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Publié le 05 mai 2021 à 10h58, modifié le 05 mai 2021 à 21h58

Temps de Lecture 5 min.

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Des personnes prient pendant un service au temple bouddhiste Jogyesa à Séoul, en Corée du Sud, lundi 12 avril 2021. Le pays fait partie de ceux ayant opté pour une stratégie d’élimination du virus.

Elimination ou atténuation ? Tout faire pour se débarrasser au plus tôt du virus ou s’accommoder de sa présence et tenter de « vivre avec » − comme l’ont décidé la France et la plus grande part des pays européens ? Partout dans le monde, les deux grandes options stratégiques de gestion de la pandémie de Covid-19 sont au centre d’un intense débat politique. Une dizaine d’économistes internationaux, d’experts en santé publique et de politistes, viennent d’y apporter de nouveaux éléments, qui plaident fortement pour l’élimination.

Dans une brève étude publiée le 28 avril dans la revue The Lancet, Miquel Oliu-Barton (université Paris-Dauphine, Esade Centre for Economic Policy de Barcelone), Bary Pradelski (CNRS, Oxford-Man Institute of Quantitative Finance) et leurs collègues ont comparé les situations socio-économique et sanitaire des pays ayant adopté l’une ou l’autre de ces approches. Par rapport aux pays ayant opté pour le « vivre avec », ceux qui ont misé sur des mesures précoces en faveur de l’élimination ont connu une mortalité très réduite, un retour plus rapide de l’activité économique et ont déployé des mesures globalement moins liberticides.

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« Nous avons beaucoup entendu un discours opposant les mesures de préservation de la santé à l’activité économique, explique Miquel Oliu-Barton, coauteur de ces travaux. Nous avons simplement cherché à objectiver ce discours, à travers l’analyse des données disponibles sur la première année de pandémie. » Les chercheurs ont utilisé les données des 37 pays de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), dont cinq ont opté pour une stratégie d’élimination (Australie, Islande, Nouvelle-Zélande, Japon, Corée du Sud) − les trente-deux autres ayant cherché à « vivre avec » le virus, tout en adaptant les mesures prises pour éviter la saturation de leur système de santé.

En agrégeant les données de mortalité dans ces deux groupes de pays, les chercheurs indiquent que les premiers ont connu une mortalité due au nouveau coronavirus environ 25 fois inférieure à celle éprouvée par les autres. Le différentiel est massif. La mortalité, écrivent les chercheurs, est un bon indicateur de l’impact de la maladie sur un pays (l’incidence, dépendant fortement du niveau de surveillance sanitaire), même si « les décideurs devraient aussi tenir compte des preuves, qui s’accumulent, de morbidité à long terme après l’infection par le SARS-CoV-2 ».

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