Cet article vous est offert
Pour lire gratuitement cet article réservé aux abonnés, connectez-vous
Vous n'êtes pas inscrit sur Le Monde ?

Covid-19 : vacciner les 12-18 ans, pour protéger les adolescents… mais surtout leurs parents et grands-parents

La Haute Autorité de santé a recommandé au gouvernement l’extension de l’immunisation. Les jeunes pourront se faire vacciner dès le 15 juin, « sur la base du volontariat et avec l’accord des parents ».

Par 

Publié le 03 juin 2021 à 06h51, modifié le 03 juin 2021 à 10h45

Temps de Lecture 6 min.

Article réservé aux abonnés

Vaccination d’un adolescent à Philadelphie, aux Etats-Unis, le 18 mai 2021.

Traditionnellement, un ministre commande un avis à une agence sanitaire. On le lui remet, il en prend connaissance puis décide de le suivre, ou pas. Celui rendu, jeudi 3 juin, par la Haute Autorité de santé (HAS), qui recommande au gouvernement l’extension de la vaccination à tous les jeunes de plus de 12 ans ne sera pas suivi… car il a été devancé.

Le président Emmanuel Macron, en déplacement dans le Lot, a annoncé dès mercredi après-midi que les jeunes de 12 à 18 ans pourraient se faire vacciner à partir du 15 juin. Puis, le ministre de la santé, Olivier Véran, a précisé, au « 20 heures » de TF1, que cette vaccination « se fera sur la base du volontariat et avec l’accord des parents ».

« Changement de paradigme »

A défaut d’annonce, la HAS fait donc de l’explication de texte. Et elle va être précieuse. Car, comme l’indique le professeur de pharmacologie Mathieu Molimard, « c’est la première fois en France que l’on va vacciner des jeunes avant tout pour protéger leurs parents et grands-parents. C’est un changement de paradigme. Ça mérite quelques éclaircissements ».

L’avis de la HAS fait suite à l’autorisation provisoire accordée, vendredi 28 mai, par l’Agence européenne des médicaments (AEM) au vaccin Comirnaty du laboratoire Pfizer, pour une utilisation chez les jeunes à partir de 12 ans. La Food and Drug Administration (FDA) américaine avait pris la même décision dès le 10 mai et, à partir du 12 mai, les Américains ont commencé à immuniser leurs adolescents.

Les experts de la HAS ont pu profiter de ces divers examens, des premières remontées du terrain et des résultats de l’essai clinique réalisé par le laboratoire Pfizer sur les 12-15 ans. Enfin, ils s’appuient sur un rapport de 170 pages rendu par la commission technique de vaccination de l’agence, qui balaye tous les registres : virologiques, épidémiologiques, pharmacologiques et éthiques. La HAS y examine les divers bénéfices offerts par le vaccin aux adolescents et les risques éventuels qu’il pourrait leur faire courir.

Du côté des risques, les experts ont peu de doute. Les essais cliniques n’ont mis en évidence aucun effet indésirable sévère susceptible de provoquer des inquiétudes. « On observe une réactogénicité importante, légèrement plus élevée chez les 12-15 ans que chez les 16-25 ans, mais rien de sérieux, indique le pharmacologue Antoine Pariente, membre du comité d’évaluation des risques en pharmacovigilance de l’AEM. Avec les campagnes déjà lancées, nous avons un peu de recul et n’avons décelé aucun signal particulier. »

Il vous reste 69.24% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

Lecture du Monde en cours sur un autre appareil.

Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil à la fois

Ce message s’affichera sur l’autre appareil.

  • Parce qu’une autre personne (ou vous) est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil.

    Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil à la fois (ordinateur, téléphone ou tablette).

  • Comment ne plus voir ce message ?

    En cliquant sur «  » et en vous assurant que vous êtes la seule personne à consulter Le Monde avec ce compte.

  • Que se passera-t-il si vous continuez à lire ici ?

    Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connecté avec ce compte.

  • Y a-t-il d’autres limites ?

    Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant à des moments différents.

  • Vous ignorez qui est l’autre personne ?

    Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe.

Lecture restreinte

Votre abonnement n’autorise pas la lecture de cet article

Pour plus d’informations, merci de contacter notre service commercial.