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Les négociations climatiques patinent à cinq mois de la COP26

Les discussions préparatoires à la conférence mondiale, programmée en novembre en Ecosse, se sont déroulées sur fond de dissensions entre pays développés et pays en développement sur la question des marchés carbone et celle des financements climat.

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Publié le 18 juin 2021 à 11h27, modifié le 18 juin 2021 à 14h46

Temps de Lecture 5 min.

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C’étaient les premières négociations climatiques après un an et demi d’interruption du fait de la pandémie de Covid-19. La première fois que les pays se retrouvaient depuis l’échec de la COP25 de Madrid, en décembre 2019. Jeudi 17 juin, les délégués de 197 Etats ont achevé trois semaines de discussions pour préparer la COP26, la 26e conférence mondiale sur le climat, qui devrait se tenir en novembre à Glasgow (Ecosse) et qui s’annonce comme la plus importante depuis l’accord de Paris, scellé lors de la COP21, fin 2015. Malgré l’urgence climatique qui s’aggrave, les délégués n’ont pas réussi à trouver de consensus, sur fond de tensions accrues entre pays développés et pays en développement sur la question des financements climat.

Ces intersessions, qui réunissent habituellement plusieurs milliers de participants en juin à Bonn (Allemagne), se sont tenues pour la première fois de manière virtuelle. Les délégués se sont connectés trois heures par jour pour assurer la participation de tous malgré les différents fuseaux horaires et ont dû affronter de nombreux problèmes techniques. « C’était lourd et épuisant, mais on a réussi le pari de maintenir ces négociations et de remettre tout le monde dans le bain », se félicite Tosi Mpanu-Mpanu, le président de l’un des organes subsidiaires de la Convention climat pour les Nations unies.

Peu, voire pas de progrès

Ces discussions, qui ne se tiennent pas en présence de ministres, n’ont pas vocation à trancher les sujets, mais à avancer sur les points techniques et à préparer le travail politique de la COP. Les délégués n’y sont pas suffisamment parvenus, et les négociations n’ont débouché que sur des notes informelles. « Le rythme était lent, les pays ont avant tout répété leurs positions. Il y a eu très peu d’avancées sur des compromis, observe Aurore Mathieu, responsable des politiques internationales au Réseau Action Climat. A moins de cinq mois de la COP26, on rentre désormais dans une zone tendue. »

« On a passé beaucoup de temps sur des questions surtout importantes pour les pays développés, alors que nos priorités ont à peine été étudiées » Tanguy Gahouma-Bekale, président du groupe des négociateurs africains pour le climat

Les délégués n’ont enregistré que peu, voire pas, de progrès sur les trois principaux sujets à l’ordre du jour qui permettront de finaliser la mise en œuvre de l’accord de Paris sur le climat. Le premier dossier, le plus épineux, concerne les marchés carbone, un sujet laissé en suspens aux COP24 et COP25 faute d’accord. Les Etats doivent élaborer les nouvelles règles visant la régulation des échanges d’émissions de CO2 qui permettent notamment aux pays les moins pollueurs de revendre des quotas à ceux qui émettent plus.

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