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Vaccination des adolescents : qu’ils soient convaincus ou réticents, des parents pris de court avant la rentrée

Le passe sanitaire s’appliquant aux 12-17 ans à partir du 30 septembre, ces derniers sont incités à se faire vacciner durant l’été. Pour ou contre les vaccins, toute une frange des parents interrogés se dit « dans le flou » et « prise de court ».

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Publié le 28 juillet 2021 à 04h20, modifié le 01 octobre 2021 à 18h25

Temps de Lecture 9 min.

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Un adolescent reçoit sa première dose au camping Le Dauphin, à Argelès-sur-Mer (Pyrénées-Orientales), le 23 juillet 2021.

Un jeu vidéo et un burger au centre commercial. Voilà comment Jérôme a convaincu ses fils, en ce jeudi de la fin juillet, de se faire vacciner contre le Covid-19. Agés de 12 et 15 ans, ses deux adolescents n’étaient pas ravis à l’idée de la « piqûre », mais ils ont vite cédé, rapporte le père, rencontré au centre de vaccination de Vélizy (Yvelines). Lui-même reste convaincu que le vaccin n’aura « aucun avantage sanitaire » pour ses enfants, peu à risque de développer une forme grave de la maladie, mais il le voit comme « un geste citoyen », pour ne pas contaminer les autres.

Chez les Nissefort, parents et enfants sont sur la même ligne. « Si tout le monde ne fait pas cet effort, on ne va jamais s’en sortir », fait valoir Juliette, 14 ans, qui attend sa deuxième dose. La première, elle l’a faite en juin, « dès que c’est devenu possible ». Pour sa mère, infirmière à Palaiseau (Essonne), il était « évident » que sa fille devait se faire vacciner. Mais elle est contente que Juliette ait pris seule la décision, après en avoir parlé avec ses amies du collège.

Lire aussi l’entretien Article réservé à nos abonnés Vaccination : « Le consentement des adolescents doit être véritablement éclairé »

Sont-elles nombreuses, ces familles pour qui la vaccination des enfants de plus de 12 ans, proposée depuis le 15 juin, ne fait pas débat ? Loren, maman de quatre filles de 12 à 19 ans scolarisées dans la banlieue lyonnaise, s’agace un peu qu’on puisse poser la question : « Si l’on veut aborder avec optimisme le mois de septembre, il ne faut pas trop agiter ce type de questions, dit-elle. On a gardé nos ados enfermés pendant des mois. Le Covid leur a plombé deux années scolaires. On parle partout de génération sacrifiée, poursuit l’agente immobilière. J’ai du mal à comprendre qu’on puisse, en tant que parents, hésiter à aller de l’avant… »

« On n’imposera pas ça à notre fille »

Les statistiques publiées par Santé publique France (SPF) font bien état d’une tendance à la hausse de la vaccination chez les adolescents : plus du quart (27 %) des 12-17 ans avait reçu une première dose au 22 juillet – soit dix points de plus qu’une semaine plus tôt. Mais moins de 8 % disposaient, à cette date, d’un parcours vaccinal complet, alors que le taux d’incidence du virus progresse fortement chez les 10-19 ans (+ 146 %, toujours selon SPF). Un peu moins que parmi les 20-29 ans, mais nettement plus que dans les autres tranches d’âge.

Le ministère de la santé, lui, a fait état, mardi 27 juillet, de 1,6 million de primo-vaccinés parmi les 12-17 ans, soit presque un tiers (31 %) d’entre eux.

On est loin, encore, de la vaccination de masse appelée de ses vœux par le ministre de l’éducation. « Notre grande priorité, c’est que les 12-18 ans soient vaccinés pendant les vacances d’été », a défendu sur LCI Jean-Michel Blanquer, le 8 juillet. Autrement dit, sans attendre la campagne de vaccination dans les établissements scolaires lors de la reprise des cours, le 2 septembre. Une priorité réaffirmée par le ministre, qui, mercredi 28 juillet, au micro de Franceinfo, a présenté les quatre scénarios pour la rentrée. M. Blanquer a précisé que « dans le secondaire, s’il y a un cas de contamination » au Covid-19, « les élèves non vaccinés seront évincés [auront cours à distance], mais pas les vaccinés ».

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