La deuxième adjointe à la Mairie de Marseille, Samia Ghali, a annoncé jeudi 17 décembre qu’elle voterait pour Benoît Payan, premier adjoint socialiste, pour prendre la tête de la deuxième ville de France après la démission de la maire Michèle Rubirola.
Samia Ghali, qui est chef de file d’un groupe de neuf conseillers de gauche, « ne souhaite pas ajouter un désordre supplémentaire » après le départ de la première femme maire de Marseille, moins de six mois après une élection à rebondissements. « Les Marseillais ne méritent pas cela », a-t-elle déclaré lors d’une conférence de presse dans sa mairie de secteur des quartiers du nord de la ville.
Le 4 juillet, date de l’élection rocambolesque au « 3e tour », au conseil municipal, Samia Ghali a « passé un contrat avec le Printemps marseillais [la coalition de gauche à la tête de la mairie], pas avec un homme ou une femme, mais avec le Printemps marseillais », a-t-elle rappelé.
Des voix qui ne sont plus aussi cruciales
Nécessaires à la gauche en juillet lors du « troisième tour » pour faire élire Mme Rubirola et mettre un terme à 25 ans de règne de la droite, les voix de Samia Ghali et des élus de sa liste ne sont plus aussi cruciales cette fois, deux élus Les Républicains (LR) ayant rejoint le bloc du Printemps marseillais. Mais elles restent importantes pour renforcer la majorité.
L’ex-sénatrice PS n’a pas souhaité commenter les raisons de la démission de la maire, qui a avancé des motifs de santé pour expliquer son départ prématuré. « Elles lui sont personnelles pour certaines ; politiques pour d’autres », ajoutant : « Elle vous fait souffrir la vie politique, parfois elle vous fait pleurer. »
L’élue a manifesté sa volonté de « mettre les bouchées doubles » : « On ne peut pas être sans arrêt la risée de la France, Marseille doit devenir une vraie capitale, Marseille doit devenir ce qu’elle est, une grande ville, une belle ville », a martelé cette figure des quartiers populaires.
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