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La réforme de l’assurance-chômage va accentuer les inégalités de traitement, selon l’Unédic

Selon une étude présentée lundi par la CGT, des personnes qui peuvent cumuler un salaire et une allocation risquent de percevoir un montant d’aide très différent, même si leur situation était équivalente quand elles travaillaient.

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Publié le 04 mai 2021 à 11h00, modifié le 04 mai 2021 à 15h05

Temps de Lecture 3 min.

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Les syndicats poursuivent leur travail de sape contre la réforme de l’assurance-chômage. Lundi 3 mai, lors d’une conférence de presse, la CGT a dévoilé une nouvelle étude sur les conséquences des changements qui entrent en vigueur à partir du 1er juillet. Elle montre des inégalités de traitement accrues entre des bénéficiaires du dispositif, bien qu’ils aient été soumis aux mêmes conditions de salaire et de durée d’emploi à l’époque où ils travaillaient. Ces résultats confirment que la transformation décidée par le gouvernement est « régressive », a déclaré Catherine Perret, la numéro deux de la confédération de Montreuil (Seine-Saint-Denis).

La recherche en question a été réalisée à la demande de la CGT par les services de l’Unédic, l’association paritaire qui pilote le système d’indemnisation des demandeurs d’emploi. Elle met la focale sur une catégorie particulière d’allocataires : ceux qui reprennent un poste alors qu’ils sont déjà pris en charge par le régime. Dans ces situations-là, ils ont la possibilité, sous certaines conditions, de cumuler la rémunération tirée de l’exercice de leur profession, et une partie de la prestation.

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Les simulations présentées lundi passent en revue plusieurs dizaines d’hypothèses, en vertu du décret du 30 mars, qui met en musique la réforme, et de l’ancien corpus de règles forgé en 2017. Parmi tous les cas types, deux peuvent être cités : ceux de personnes au smic qui ont travaillé l’équivalent de six mois. L’une a enchaîné sans interruption deux CDD de trois mois et s’est retrouvée au chômage le 1er mars : si elle a repris une activité au smic de trente jours à compter du 16 avril, ses revenus (salaire + indemnisation) sur avril et mai se montent à 2 422 euros, dont 872 euros d’allocation. La seconde personne a suivi un parcours moins linéaire : elle a signé deux contrats de trois mois entrecoupés de six mois d’inactivité, puis elle a été privée d’emploi à compter du 1er mars, avant d’être recrutée au smic, pour trente jours, à partir du 14 avril. Dans cet exemple, ses revenus pour avril et mai sont plus faibles : 1 768 euros, dont 218 euros de prestation.

Cumul salaire avec allocations

Les disparités sont plus nettes si on se penche sur des salariés mieux payés. Prenons deux personnes rétribuées à hauteur de 2 800 euros par mois et qui, chacune, ont travaillé l’équivalent de dix mois. La première a accompli coup sur coup deux contrats de cinq mois, s’est retrouvée au chômage le 1er janvier puis a décroché, à partir du 8 avril, un CDD de trente et un jours (payé 2 800 euros par mois). Ses revenus pour avril et mai sont de 3 894 euros, dont 1 094 euros d’allocation. Dans la seconde situation, l’intéressé a obtenu deux contrats de cinq mois, avec une coupure de dix mois entre les deux, puis il a été sans emploi à partir du 1er janvier et s’est fait embaucher, pour trente et un jours, à partir du 16 avril (pour 2 800 euros par mois également). Ses ressources sur avril et mai sont bien moindres que celles du premier salarié : près de 2 832 euros, dont seulement 31,63 euros de prestation.

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