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Elections régionales : Jean-Paul Garraud, ambassadeur de la dédiabolisation de l’extrême droite en Occitanie

Donné en tête dans les sondages, l’ancien magistrat, issu des rangs de la droite et soutenu par le Rassemblement national, mène une campagne sur ses thèmes de prédilection : la justice et l’immigration.

Par  (Toulouse, correspondant)

Publié le 15 juin 2021 à 18h21, modifié le 15 juin 2021 à 19h01

Temps de Lecture 3 min.

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Le candidat  du Rassemblement national (RN) aux élections régionales en Occitanie, Jean-Paul Garraud, à Nîmes, le 20 mai.

En Occitanie, le canal du Midi, c’est un peu le trait d’union aquatique qui relie les deux anciennes régions Midi-Pyrénées et Languedoc-Roussillon. Celle qui vote à gauche et celle qui penche à droite, tout le long du littoral méditerranéen. C’est sur les berges de ce canal que Jean-Paul Garraud, le candidat soutenu par le Rassemblement national (RN), poursuit une campagne qui, pour le moment, le place en tête d’un sondage Ipsos avec un score de 33 % des voix au premier tour. Il devance, dans les intentions de vote, la présidente sortante socialiste Carole Delga (30 %) et relègue loin derrière les listes Les Républicains et La République en marche, toutes deux à 11 %.

« L’étau se desserre, et à mon avis nous sommes plus proches des 35 % », commente ce magistrat de 65 ans, ancien député de Gironde, puis député européen depuis 2019 sous les couleurs du RN. Courtisé dès 2015 par Marine Le Pen, il a fondé le mouvement de La Droite populaire, aux côtés de Thierry Mariani, avant de devenir le « monsieur justice » du parti d’extrême droite.

« Je suis un populiste et je suis fier de le dire », affirme Jean-Paul Garraud. Proche de Louis Aliot et soutenu par Robert Ménard, les maires de Perpignan (Pyrénées-Orientales) et de Béziers (Hérault), l’ancien juge d’instruction à Toulouse de 1985 à 1992 mène une campagne active. « La région est gagnable », répète-t-il. La marche sera haute. En premier lieu pour dépasser le score de Louis Aliot, arrivé en tête au premier tour en 2015, avec 31,8 %, mais qui n’avait bénéficié d’aucun réservoir de voix pour le second. « Notre objectif, c’est évidemment de faire mieux, puis de convaincre les électeurs Les Républicains [LR] de nous rejoindre, ce dont je ne doute pas », lance M. Garraud.

Face à ce « siphonnage », le candidat LR désigné, Aurélien Pradié, attaque frontalement son adversaire : « Une imposture politique, un homme méprisant qui perd vite son sang-froid, un magistrat qui ne connaît rien aux problèmes de fond. » Les deux hommes se détestent ; ils ont failli en venir aux mains à l’issue d’un débat télévisé.

« Un bouclier de sécurité »

S’appuyant sur les thèmes habituels du Rassemblement national – « même si je ne suis pas encarté et que le parti ne donne pas un sou pour ma campagne », précise celui que certains voient comme le futur ministre de la justice en cas de victoire du RN en 2022 –, M. Garraud multiplie les interventions sur les questions migratoires et l’insécurité, « le chaos en cours dans nos villes et campagnes ». Il souhaite créer une « vice-présidence à la sécurité et aux victimes pour un bouclier de sécurité », « renforcer la vidéosurveillance dans les villes et les TER » ou encore « obliger les associations à signer une charte d’intérêt régional pour obtenir des subventions ; elles devront s’engager à ne pas aider les migrants ».

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