Cinq collectivités d’outre-mer – Mayotte, La Réunion, la Guadeloupe, la Guyane et la Martinique – sont appelées aux urnes les 20 et 27 juin pour renouveler les élus de leur département, région ou collectivité territoriale. La Martinique et la Guyane disposent chacune d’une collectivité territoriale unique, exerçant à la fois les compétences départementales et régionales. Ces collectivités, entrées en vigueur en janvier 2016, vont connaître leur premier renouvellement.
Guyane : un scrutin dans un contexte difficile
Guadeloupe et Martinique : un archipel de candidats
La Réunion : le cas de Didier Robert, président sortant, divise l’île
Mayotte : la collectivité s’interroge sur son statut et ses compétences
- Guyane : un scrutin dans un contexte difficile
Avec quatre listes contre neuf lors du précédent scrutin de 2015, l’offre politique est plus resserrée en vue d’élire les cinquante-cinq conseillers de la collectivité territoriale de Guyane (CTG), mise en place le 1er janvier 2016 après la fusion des conseils régional et départemental. Chaque liste est divisée en huit sections, chacune représentant une partie de ce territoire presque aussi étendu que la Nouvelle-Aquitaine, la plus grande des régions métropolitaines. Le mode de scrutin est le même que dans l’Hexagone.
Le sortant, Rodolphe Alexandre (divers centre, soutien d’Emmanuel Macron à l’élection présidentielle de 2017), se présente à la tête d’une liste d’ouverture soutenue par son parti, Guyane Rassemblement. Il s’inscrit dans la dynamique des municipales de 2020, qui ont vu dix candidats de son parti ou appuyés par ce dernier remporter les élections, sur un total de vingt-deux communes guyanaises. Pour les territoriales, la liste de M. Alexandre compte neuf maires, dont cinq sont tête de section.
Face au sortant, la gauche guyanaise est divisée. Le processus d’union engagé en janvier a tourné court au moment de désigner une tête de liste. Le Parti socialiste guyanais (PSG), le Mouvement de décolonisation et d’émancipation sociale (MDES), Walwari – le mouvement fondé par l’ex-garde des sceaux Christiane Taubira –, Guyane Ecologie-EELV et la Nouvelle Force de Guyane – le parti de la sénatrice Marie-Laure Phinéra-Horth – ont soutenu la candidature du maire d’Awala-Yalimapo, Jean-Paul Fereira, qui n’avait pas participé aux travaux de l’union avant d’être sollicité par ces partis. Fort notamment de réussites dans la valorisation de la culture et de l’identité des Amérindiens Kalina, majoritaires dans sa commune, il fédère des personnalités de la société civile, au-delà des appartenances politiques.
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