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Remous après la « une » de « Paris Match » sur Eric Zemmour

L’hebdomadaire nie tout arrangement avec le polémiste d’extrême droite. Ce « scoop » dérange en interne.

Par  et

Publié le 24 septembre 2021 à 11h11, modifié le 25 septembre 2021 à 05h44

Temps de Lecture 5 min.

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Eric Zemmour se prépare au débat télévisé avec Jean-Luc Mélenchon, à Paris, le 23 septembre 2021.

Dès mercredi 22 septembre au matin, les photos de la « une » de Paris Match électrisent les écrans des portables. On y voit le presque candidat à la présidentielle de 2022 Eric Zemmour se baigner dans la mer bleu azur de La Seyne-sur-Mer (Var) avec sa plus proche conseillère, Sarah Knafo, jeune énarque de 28 ans.

CNews, la chaîne qui a servi de tremplin à l’ancien journaliste, consacre au « scoop » de l’hebdomadaire plusieurs débats. Les avis divergent. Certains louent le fantastique coup de communication du polémiste d’extrême droite, qui entre ainsi dans le club très fermé des candidats et des présidents figurant en maillot de bain en couverture de Match, de Valéry Giscard d’Estaing à Jacques Chirac, en passant par Nicolas Sarkozy ou Ségolène Royal.

D’autres, les plus farouches soutiens d’Eric Zemmour, hurlent à l’attaque ignoble contre leur champion. Ne les avait-il pas avertis, lors de son meeting de Nice, qu’ils ne devraient « pas croire » ce que l’on dirait de lui, sous-entendant qu’il serait l’objet d’attaques personnelles ? L’hebdomadaire nie de son côté avec vigueur tout « arrangement » avec Zemmour. « Nous récusons formellement l’idée que les photos prises sur la plage [sur lesquelles Eric Zemmour enlace Sarah Knafo] aient fait l’objet d’un quelconque accord avec lui », affirme le rédacteur en chef de l’hebdomadaire, Bruno Jeudy.

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Au printemps, ce dernier commande à Emilie Lanez, journaliste expérimentée, un article sur Eric Zemmour, étoile montante de la droite dure. Celui-ci refuse interview et photos. La reporter enquête auprès des proches du polémiste et prend la mesure du rôle considérable de Sarah Knafo, conseillère à la Cour des comptes, dans la transformation du journaliste en candidat.

Toujours à la demande de Paris Match, le photographe Pascal Rostain « planque » une semaine dans le sillage de Zemmour. Il le suit quand il se déplace au Figaro, à CNews, quand il se rend à des conférences, à son domicile familial – où vivent sa femme et ses enfants – et à celui de sa conseillère, dans le quartier de Saint-Germain-des-Prés. La plume du Figaro et les policiers chargés de sa protection peuvent difficilement ignorer la présence du photographe. L’article est publié dans l’édition du 8 au 14 juillet, illustrée par une photo de Zemmour dans la rue.

Au cœur du réacteur

Un mois et demi plus tard, alors que le nouveau livre d’Eric Zemmour (La France n’a pas dit son dernier mot, Rubempré, 352 pages, 21,90 euros) est annoncé et que sa candidature à la présidentielle semble imminente, Bruno Jeudy demande à Emilie Lanez d’enquêter cette fois sur celle que tout le monde décrit dans l’entourage du polémiste comme « une jeune femme brillante », qui lui serait devenue indispensable. Sarah Knafo est, en effet, au cœur du réacteur. Elle rédige des fiches pour Zemmour, recrute ses équipes, anime les réunions, organise la recherche des 500 parrainages nécessaires à toute candidature à la présidentielle, se rend même à des rendez-vous à sa place. C’est elle qui embauche Olivier Ubéda, ancien proche de Nicolas Sarkozy et de Bruno Le Maire, qui travaille main dans la main avec le conseiller en communication Frank Tapiro, un ancien sarkozyste également, qui aide désormais en toute discrétion Zemmour. Ce que ce dernier nie, affirmant soutenir Emmanuel Macron.

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