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Après #sciencesporcs, Sciences Po prépare des mesures pour lutter contre les violences sexuelles

Déclenchement systématique d’une enquête interne après un signalement de violence sexiste ou sexuelle, déploiement sur les campus de personnes référentes : cinq mois après l’affaire Duhamel, Sciences Po publie soixante et une propositions.

Le Monde avec AFP

Publié le 04 mai 2021 à 20h02, modifié le 04 mai 2021 à 20h12

Temps de Lecture 2 min.

Soixante et une propositions pour « renforcer une culture du respect » : déclenchement systématique d’une enquête interne après un signalement de violence sexiste ou sexuelle, déploiement sur les campus de personnes référentes… cinq mois après le déclenchement de l’affaire Duhamel, Sciences Po publie mardi 4 mai un rapport – téléchargeable sur son site Internet – visant à lutter contre les violences sexuelles.

D’un côté, un groupe de travail présidé par Catherine de Salins, membre du Conseil d’Etat, a examiné depuis février la question de la déontologie au sein de l’établissement. Parallèlement, un autre groupe de travail dirigé par la sociologue Danièle Hervieu-Léger a étudié durant deux mois la question des violences sexuelles et sexistes, au centre du mouvement #sciencesporcs lancé en février par des étudiants se disant victimes ou témoins de comportements et violences sexistes et sexuels, y compris des viols, dans plusieurs IEP de France.

Les deux femmes avaient été choisies en février après que l’inspection générale de l’éducation, du sport et de la recherche (IGESR) a fait un tour des dix IEP français pour enquêter sur les dysfonctionnements dénoncés par des étudiants et médias.

A la suite de l’affaire Duhamel, « ces deux questions de la déontologie et des violences sexistes et sexuelles ont été posées de manière très brutale à l’institution, mais on montre aujourd’hui que nous avons su en tirer les leçons et proposer des idées concrètes pour avancer », s’est félicitée auprès de l’AFP Bénédicte Durand, administratrice provisoire de Sciences Po Paris.

Protocoles de sécurité pour l’organisation des soirées étudiantes

Déclenchement systématique d’une enquête interne à la suite d’un signalement, déploiement sur les campus de personnes référentes, publicité des sanctions prononcées en préservant l’anonymat des personnes impliquées ou encore mise en place d’un protocole de sécurité à suivre pour l’organisation de soirées étudiantes par des associations font partie des soixante et une recommandations.

Soulignant que « l’enjeu est crucial pour l’avenir même de l’établissement », les auteurs du rapport recommandent l’installation d’un pôle réunissant, auprès de la direction générale, à la fois les différentes missions (lutte contre les violences sexistes et sexuelles, mission égalité hommes-femmes, etc.) et des outils d’intervention tels que des instances déontologiques, une cellule disciplinaire, une cellule de veille sur les réseaux sociaux.

« Je me suis personnellement engagée à avancer sur la question de la prise en charge des victimes sur les sept campus [de Sciences Po], ainsi que sur la refonte de la procédure disciplinaire, et je proposerai en juin, pour la rentrée prochaine, un plan d’action concret », a assuré Bénédicte Durand.

Bénédicte Durand a été nommée directrice par intérim en février après la démission de l’ex-directeur Frédéric Mion. Un nouveau directeur devrait être désigné à l’automne prochain.

Le Monde avec AFP

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