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Bac 2021 : les écoles hors contrat réclament elles aussi le contrôle continu

Contrairement aux autres candidats, les élèves de terminale scolarisés dans des établissements hors contrat seront évalués, dès le mois de mai, sur toutes les matières en contrôle terminal. Les chefs d’établissement et les élèves dénoncent une « rupture d’égalité » et une offensive contre les « écoles libres ».

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Publié le 05 mai 2021 à 17h48, modifié le 05 mai 2021 à 18h30

Temps de Lecture 3 min.

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Alors que les épreuves du bac ont été aménagées pour les lycéens de terminale générale, qu’ils soient inscrits dans le public ou dans le privé sous contrat, et que d’autres aménagements devraient être annoncés prochainement pour l’épreuve de philosophie ou le grand oral, les candidats des établissements hors contrat devront, eux, passer toutes leurs matières en contrôle terminal, soit, en tout, une dizaine d’épreuves. Mathématiques, histoire-géographie, éducation physique et sportive, langues vivantes… les matières du tronc commun, évaluées en contrôle continu pour les autres lycéens, feront l’objet d’épreuves écrites à partir de la mi-mai. Elles seront suivies par les épreuves de spécialité et, enfin, la philosophie et le grand oral.

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Or, le « hors-contrat » estime que ses élèves ont, eux aussi, pâti de la crise sanitaire. « Dès le début de l’année, on a manqué deux semaines de cours », explique Juliette, inscrite à Diagonale, un établissement, à Paris, qui facture l’année 6 500 euros. « Comme tout le monde, on a eu des mois très perturbés et beaucoup de distanciel », raconte-t-elle. A quinze jours des premières épreuves, « les élèves n’arrivent pas à réviser », alerte Anne Coffinier, fondatrice de l’association Créer son école, qui défend l’enseignement hors contrat. Confrontés à ce « mur d’examens », les élèves ne seraient pas en mesure de participer sereinement à ces épreuves.

Au ministère de l’éducation nationale, on assure avoir prévu des aménagements pour les épreuves de spécialités. De fait, prévues en mars, elles se tiendront en juin pour les candidats « hors contrat ». Les élèves auront le choix entre deux sujets et le programme est restreint. En revanche, rien n’a été fait pour les épreuves d’EPS qui font aussi partie du contrôle terminal, malgré le manque d’entraînement dû aux restrictions sanitaires. Ainsi, Juliette est convoquée au début de juin pour des épreuves de tennis de table et de natation, alors qu’elle n’a pas pu se préparer cette année, faute de gymnases et de piscines ouverts.

Un niveau difficile à évaluer en contrôle continu

A quinze jours des premières épreuves d’écrits, les chefs d’établissements hors contrat maintiennent qu’il s’agit d’une rupture d’égalité entre les candidats. Le Conseil d’Etat en a jugé autrement, en rejetant, le 22 avril, le référé-suspension déposé par Créer son école et plus de 200 autres requérants. A situation différente, traitement différent, a répondu en substance la juridiction. Pour ces écoles, « il est plus difficile de valider le contrôle continu », justifiait, le 3 mai, Jean-Michel Blanquer sur le plateau de C8. Le ministre de l’éducation nationale considère qu’en dehors des épreuves écrites il n’existe pas de moyen satisfaisant d’évaluer ces élèves. En effet, le statut particulier de ces écoles permet une grande liberté dans le contenu des programmes, l’approche pédagogique et le recrutement des élèves. Le « hors-contrat » regroupe des établissements de nature très différente. Une partie d’entre eux sont confessionnels et refusent d’être liés à l’Etat pour préserver leur autonomie. C’est le cas, par exemple, de la trentaine d’écoles non mixtes revendiquées par la fraternité Saint-Pie-X, mouvance traditionaliste en rupture avec Rome depuis le concile Vatican II. D’autres, désignées souvent comme des « boîtes à bac », sont laïques et spécialisées dans la préparation du diplôme. Enfin, certaines se réclament de courants pédagogiques dits « alternatifs », comme Montessori ou Steiner.

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