Les femmes, en couple ou célibataires, pourraient bientôt donner naissance à des enfants grâce à l’assistance médicale à la procréation (ou procréation médicalement assistée, PMA). Le 27 septembre 2019, l’Assemblée nationale a voté, en première lecture, un texte censé élargir l’accès à cet ensemble de techniques médicales, jusqu’à alors réservé aux couples hétérosexuels en cas de problèmes de fécondité.
Comme en 2013 avec la légalisation du mariage homosexuel, tout cela ne se fait pas sans rencontrer de résistance. Des opposants invoquent de nombreux arguments contre cette évolution législative : elle signerait « la mort du père », ouvrirait la porte à la gestation pour autrui (GPA) et, surtout, irait à l’encontre du bien-être de l’enfant. Car celui-ci aurait besoin d’un père et d’une mère pour bien se développer.
Pourtant, les scientifiques s’intéressent à cette question depuis les années 1970 et leurs conclusions ne vont pas dans ce sens. Au Royaume-Uni, le docteur Sophie Zadeh a, par exemple, mené des études sur les femmes célibataires devenues mères grâce à la PMA, à l’université de Cambridge. Les résultats obtenus sont bien plus nuancés que les affirmations des opposants à la PMA pour toutes.
Liens utiles :
Avis du Comité consultatif national d’éthique (CCNE) sur les demandes sociétales de recours à la PMA
Vecho, O., Schneider, B. et Zaouche-Gaudron, C. Homoparentalité et assistance médicale à la procréation : que sait-on du développement des enfants de mères lesbiennes ?
Golombok S, Zadeh S, Imrie S, Smith V, Freeman T. Single mothers by choice : Mother-child relationships and children’s psychological adjustment.
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