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Banlieue de Tunis, peu avant les élections présidentielle et législatives. La candidate Abir Moussi, présidente du PDL, ex-zélote de Ben Ali, organise une conférence de presse. Elle récite son évangile programmatique : retour de l'ordre, le vrai, et mise sous les verrous de tout ce qui ressemble de près où de loin à un barbu. À ses côtés se tient tranquillement l'ambassadeur des Émirats arabes unis. Le social-démocrate Mohamed Abbou, futur ministre de la Lutte contre la corruption, s'étrangle alors de constater pareille ingérence.
La réserve diplomatique n'est plus de mise ces temps-ci au pays de Mohammed ben Zayed (dit MBZ), prince héritier et ministre de la Défense d'Abou Dhabi. Celui-ci a mis en place un logiciel intellectuel qui fait office de contre-révolution depuis les pays du Gol...
Eh oui l'Islam est quand même la bas tout au bout. C'est bien ce qui les embête, l'Afrique du Nord, qu'on le veuille ou non, subit déjà l'influence occidentale et évidemment des cheminements spirituels différents. Le Bassin Méditerranéen est Chrétien dans sa grande majorité...
Bientôt un retour de bâton, les mentors US et israéliens passeront à autres choses.
MBZ se trouvera isolé, contesté, lâché par ses soutiens, haï par les populations du MAGHREB comme il l'est déjà un peu en orient et surtout en Arabie où la jeunesse lui attribue les fautes politiques de son protégé MBS, dont en premier rang, la guerre au Yemen.
De quoi se mêle-t-il ?
Les dirigeants du MARGHREB n'ont pas besoin de lui ; le peuple algérien a été le précurseur de la lutte contre l'islamisme ; l'ancien président Tunisien a payé cher son image d'éradicateur de l'islamisme rampant en 1989, les rois Hassan II et MVI et l'armée royale marocaine ont tout fait pour absorber la vague islamiste et l'intégrer dans les institution ; casser du Libyen est un acte de lâcheté. Soutenir HAFTAR c'est lâcher le retour de l"tat de droit et laisser faire les islamistes d'Afrique sans copter ceux "importés" par les Qataris et leurs alliés au prétexte de soutenir la légitimité internationale.
MBZ n'est pas son père, ni Nasser.
Qu'il reste chez lui et qu'il fasse prospérer sa fortune dans l'intérêt de son peuple au lieu de se mêler des affaires du Maghreb.
Il est mal parti.
Du moment avec la vision d’un monarchie éclairé au bon sens appuyé sur une solide formation militaire à sandhurst, puis pilote d’hélicoptère puis 20 ans en uniforme et 10 ans « aux affaires » en second de feu son père...